Algérie

Rush sur les magasins de vêtements



C'est au niveau des marchés situés dans les quartiers populaires que s'aperçoivent la cohue, le foisonnement, le flux et la marée montante des parents accompagnés de leurs enfants...Le matin à partir de 10h, dans les rues commerçantes des villes et villages de Bordj Bou-Arréridj, s'observe l'afflux de la foule et un grand rush peu ordinaire pour la période du mois sacré du Ramadhan. Seule l'approche de la fête de l'Aïd Seghir explique ce va-et-vient inhabituel. En quête des vêtements pour les enfants, l'afflux des personnes va jusqu'au s'hor. "Je préfère régler cette charge maintenant, pour éviter la pression des derniers jours de Ramadhan et profiter d'un large choix de vêtements. Car si on attend jusqu'aux derniers jours de Ramadhan, on risque de ne pas trouver ce qu'on cherche, les meilleurs articles seront raflés par les clients, justement, bien avant la fin de Ramadhan", nous dira un père de famille accompagné de ses trois enfants. C'est au niveau des marchés situés dans les quartiers populaires que s'aperçoivent la cohue, le foisonnement, le flux et la marée montante des parents accompagnés de leurs enfants.
C'est dans ces espaces que l'on rencontre les vendeurs devant leurs étals où les articles sont écoulés à la criée. Ce sont des vêtements "spécial fête" où l'on a des ensembles pour filles et garçons aux pièces et couleurs assorties. Il y en a pour tous les âges (bébés, enfants et adolescents). La graduation des prix offre un éventail de choix. C'est une période de pic sur le registre des ventes de les magasins de vêtements. Et, souvent, les commerçants profitent de cette occasion pour booster, en quelques jours, leur chiffre d'affaires, en majorant les prix jusqu'à 50%. Les parents ont également souligné qu'ils consacraient un budget spécial à cette mission, pour faire plaisir aux petits. Fadila, pour sa part, affirme qu'elle préfère acheter des vêtements de marque à son fils unique pour qu'il les garde plus longtemps, au-delà du jour de la fête.
Elle a signalé que les prix restaient abordables. Salima, qui a l'habitude d'acheter les habits de l'Aïd à ses enfants au début du Ramadhan, n'a pas pu le faire cette année. Le salaire de son mari a entièrement été dédié aux préparatifs du mois sacré. Elle a déploré la cherté des prix et l'impossibilité de marchander en cette période de fête. À l'occasion, les vêtements pour enfants sont vendus au même prix que les vêtements pour adultes, et parfois même plus, raillent des parents. Une tenue complète pour fillette (chemise, jupe et chaussures) dépasse de loin les 7000 dinars. Des jupes pour fillettes âgées entre 2 et 7 ans sont cédées à plus de 2000 dinars, des pantalons pour jeunes garçons sont également proposés entre 1600 à 2000 dinars et plus.
Tradition oblige ! Une bonne solution de rechange : la friperie ! Une planche de salut pour ces nombreux pères de famille ayant plusieurs enfants à charge. Elle foisonne, prolifère et se multiplie à une vitesse vertigineuse. Elle fait le bonheur des familles démunies et le désespoir des gérants de boutiques de prêt-à-porter. La fête de l'Aïd El-Fitr, ce ne sont pas uniquement des vêtements, mais tout ce qui s'ensuit, gâteaux, repas du jour J, cadeaux, argent de poche pour les enfants, etc.

Chabane BOUARISSA


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