Algérie - Revue de Presse

Rush sur le centre de santé mentale d'Ibn Sina



Il est fait constat, ces derniers jours, d'une affluence sans pareille sur le centre de santé mentale d'Ibn Sina (ex-Victor Hugo). La raison est simple et ne concerne pas seulement les patients qui viennent prendre leurs médicaments, mais ceux qui viennent également se faire prescrire un certificat de bonne santé mentale comme il est désormais exigé pour certains emplois.

Les prétendants au poste d'agent de sécurité doivent compléter leur dossier administratif par un certificat de bonne santé mentale que le psychiatre doit leur délivrer. Donc, les patients qui viennent sur rendez-vous doivent se faire bousculer par tous ces demandeurs d'un nouveau genre.

Déjà, cet établissement connaît chaque jour une forte affluence par des patients qui viennent seuls ou avec leurs parents pour se faire délivrer les médicaments nécessaires à leur stabilité. Et il faut dire que le personnel, quantitativement diminué et exerçant dans l'exiguïté, prenant en charge tous genres de patients parmi lesquels de nombreux agités, fait son service impeccablement, de l'avis même des parents qui témoignent de leur expérience.

Ce dispensaire psychiatrique, de visu, est à l'étroit, puisque situé en bas de la polyclinique et n'occupe qu'un espace amoindri. Une autre infrastructure est tout indiquée, quand on sait que le nombre considérable de patients ne cesse d'augmenter d'année en année, même de l'extérieur de la ville d'Oran qui viennent juste en croyant que le traitement est beaucoup plus efficace à Oran qu'à Relizane, Sidi Bel-Abbès ou ailleurs. Ces patients, pauvres pour l'écrasante majorité et souvent en situation de désespérance sociale, n'ont que cette adresse pour se faire servir, sinon chez les pharmacies où le médicament spécifique s'il n'est pas introuvable est extrêmement cher. A voir comment les visages de ces malheureux s'illuminent quand ils sortent avec le «butin» bien enfoui dans un petit sachet, l'on comprend toute la détresse d'une catégorie de personnes qui, avec les aléas de la vie, ne demande pas plus que quelques cachets pour se tenir «tranquille».




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