Algérie

Ruines Romaines à Tigzirt : un potentiel touristique négligé



Ruines Romaines à Tigzirt : un potentiel touristique négligé
La ville côtière de Tigzirt, qui s'étend sur près de 3 hectares, au nord de Tizi Ouzou, recèle des vestiges d'une grande valeur archéologique.
De cette cité antique, il ne reste que 20% de surface occupée par des sites classés : Le Temple, la Basilique, les Thermes ou le Fort Byzantin. Les autres 80% sont accaparés par l'urbanisation. Bien que des fouilles s'imposent pour certains sites, selon un archéologue, mais celles-ci s'avéreraient inutiles si elles ne vont pas jusqu'au bout. «L'objectif n'est pas de mettre tout dans les tiroirs», estime-t-il, mais d'aller plutôt vers un travail méthodique «pour que les produits des fouilles nous parlent.» Voilà pourquoi un tel projet obéit avant tout à une étude qui permettra d'interpréter l'histoire millénaire locale. Le ministère de la Culture a crée il y a quelques années une antenne archéologique sur place. Celle-ci renferme des bureaux, ainsi qu'un espace d'accueil et d'exposition de gravures et de sculptures. Mais faute de budget conséquent, cette antenne se contente de l'entretien et de la sécurité des sites contre des actes de vols ou d'incivisme.
Des prestations jugées «maigres» au vu des potentialités qu'offre cette zone aux visiteurs. Certains pensent qu'il est judicieux, pour l'avenir touristique de Tigzirt, que les responsables concernés se penchent sur un certain nombre d'opérations. Outre des travaux de fouilles déjà cités, ils rappellent la nécessité de la création d'un musée pouvant contenir les antiquités résultant des futures fouilles. La restauration et la rénovation de certains monuments ont été également évoquées et sont considérées comme un atout touristique majeur.
Dans leur constat, certains comparent ces sites à des cimetières tant les lieux souffrent depuis des années de l'absence d'infrastructures d'accueil ou d'animation. Ils considèrent déjà comme «dérisoire» ce qui existe, estimant que le manque de perspectives pour de l'avenir de ces sites entraînera «une désertion des lieux» sitôt finie la saison estivale. Rencontrée dans la région, la réalisatrice Rezika Mokrani, primée au Festival Amazigh 2011 d'Azeffoun, indique qu'elle est en séquence de repérage pour son film qui traitera de l'Histoire de la Kabylie à travers ses nombreux sites archéologiques.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)