Ce samedi 15 août, premier jour de l'ouverture par les autorités des 22 plages sur les 47 existantes dans la wilaya de Boumerdès, des dizaines de milliers de citoyens de tous les âges ont envahi les rivages de la région.Première constatation d'un jeune baigneur : «Les estivants n'observent aucune distanciation préventive contre la circulation du Covid-19.» Seconde constatation faite par un estivant venu en famille de Bordj-Menaïel : « Les gens fuient la chaleur torride, ils ne viennent pas passer des vacances. Le moral n'y est pas .»
Effectivement des villes comme Laâziv, Bordj-Menaïel, les Issers, Aït-Amrane, Boudouaou, Khemis-el-Khechna, Ouled-Moussa et d'autres agglomérations de la région deviennent chaque jour invivables en période de grosses chaleurs. Il y a également des amateurs de la grande bleue qui sont venus de l'une des villes des Hauts-Plateaux (Bouira, BBA, Sétif,...) ou de la Haute-Kabylie. Encore faudrait-il, en l'absence de moyens de transports collectifs, disposer d'un véhicule pour rejoindre l'une des plages de la wilaya de Boumerdès. Sur les routes, on ne peut échapper, sous la canicule, aux embouteillages, certains causés par les barrages de contrôle installés en permanence par la police et en grande partie par la Gendarmerie nationale le long de la RN24 qui longe le rivage de Boumerdès. « Ce matin, la circulation est difficile », a affirmé un cadre de la Direction du tourisme qui est sorti en inspection. En fin de journée, au retour des estivants chez eux, les automobilistes vivront un cauchemar.
« Dans les plages en zone urbaine comme les quatre plages du chef-lieu de la wilaya, la prise en charge sécuritaire est bonne. Les policiers veillent sur la gratuité des parkings et il n'y a pas de squatteurs de plages pour imposer la location de leurs équipements », certifie le cadre du tourisme cité plus haut. Effectivement, cette année, la police innove en matière de contrôle des espaces réservés aux baigneurs. Les rondes sur le sable se font désormais à dos de cheval. Ce qui rend ces policiers à dos de cheval plus rassurants et plus sympathiques.
Revoilà les racketteurs des plages
Malheureusement dans d'autres localités, les « parkingueurs » et les squatteurs de plages engagent un bras de fer avec les services de sécurité. « Le vendredi, des jeunes se sont installés à la plage du « Rocher-Pourri » (zone rurale de la commune de Boumerdès, ndlr) pour faire payer les estivants 500 dinars pour le stationnement d'un véhicule et 1 000 dinars pour la location d'un parasol et une table. Aujourd'hui samedi, dès 8 heures du matin, les gendarmes s'y sont installés pour les empêcher de se livrer à leur racket », nous confie une source. Malheureusement, au niveau d'autres plages comme celles de la Sablière, El-Kerma, ou ailleurs, d'autres groupes se livrent au racket. C'est un élu de l'APC qui nous a confirmé l'information. « Il y a un monde fou ! », s'est exclamé Ahmed Ouradi, président de la Fédération de la protection de l'environnement et de la promotion du tourisme dans la wilaya de Boumerdès que nous avons joint au téléphone à Cap-Djinet. Cependant, notre interlocuteur regrette l'absence des services de sécurité. « Ils font des rondes espacées», dira-t-il. Il a, en outre, relevé l'absence des normes de distanciation préconisées pour éviter la contamination au coronavirus.
Abachi L.
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Posté Le : 16/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com