Une deuxième chance pour ces recalés qui aspirent à acquérir un métierAlors que des branches de formation accusent un déficit en stagiaires, d'autres connaissent un rush.
Tous les centres de formation professionnellme du pays vont accueilir à la mi-février prochain des centaines de jeunes exclus du système scolaire. Une deuxième chance pour ces recalés qui aspirent à acquérir un métier dont le marché de l'emploi est demandeur. «Sinon pourquoi se former pour se retrouver au final chômeur», jugent des centaines de candidats à la formation professionnelle».
Une approche qui est d'autant plus perceptible dans les programmes de formation qu'assurent les centres, puique certaines branches sont littéralement boudées alors que d'autres connaissent un rush. Devant la forte demande de candidatures à la formation dans certaines branches, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a pris les devants en organisant des concours d'accès, car ne pouvant répondre à la forte demande. Une démarche qui, certes, a fait des mécontents mais utile dans le sens où de nombreux centres de formation ne disposent pas de moyens humains et matériels suffisants pour répondre à toute la demande. Cette tendance à voir des branches de formation plus sollicitées que d'autres, s'est accentuée ces dernières années, créant ainsi un véritable casse-tête aux responsables des centres de formation. «Allez faire comprendre aux jeunes que telle formation peut également ouvrir droit à un poste d'emploi», lancent ces derniers, chaque fois que l'occasion de se prononcer sur cette problématique leur est donnée. Faut-il encore se rendre à l'évidence que cette problématique de «formation plus valorisante que d'autres, dans l'esprit de beaucoup de sortants du cycle primaire, n'est pas près de s'estomper.Et pour s'en convaincre, il suffit de se rapprocher des secteurs de l'agriculture et du Btph lesquels, ces trois dernières années, font l'objet d'une raréfaction de jeunes dîplomés dans les différents métiers de ces deux secteurs.
En effet, les exploitants agricoles trouvent difficilement des greffeurs d'arbres fruitiers, d'éleveurs d'ovins professionnels, d'aviculteurs et ceux qui maîtrisent le domaine de la céréaliculture et de l'élevage bovin. Des qualifications indispensables pour une bonne exploitation des domaines agricoles. Même cas de figure dans le secteur du Btph où de nombreux chantiers accusent un manque flagrant de ferrailleurs, de coffreurs et de maçons pour mener à terme les projets de construction. Des carences qui, d'ailleurs n'échappent pas au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels.
Il s'attelle depuis peu à mener campagne pour drainer les jeunes aux métiers de l'agriculture et du Btph qui, jusqu'ici, tournaient littéralement le dos à ces métiers. Pour ce faire, le ministère propose aux sortants du système scolaire 1 117 centres de formation à travers le pays, dotés de tous les moyens nécessaires pour réussir leur formation, celle-ci étant encadrée par des professionnels de l'agriculture. Concernant le Btph, les directions de la formation professionnelle de wilayas signent des conventions avec des entreprises économiques, en vue d'assurer une meilleure formation aux stagiaires, voire leur permettre des postes d'emplois permanents. Ce dispositif n'en est pas moins très intéressant s'il venait à se généraliser et s'inscrire dans la durée, notamment en ce qui concerne les secteurs d'activités qui accusent un déficit particulièrement l'agriculture et le Btph comme cité plus haut.
Il faut reconnaître par ailleurs que si de nombreux jeunes fuient de nombreuses formations c'est pour la simple raison qu'ils considèrent que les chances de trouver un emploi permanent dans le métier correspondant à leur formation sont minimes.
Aussi, préférent-ils les métiers demandés par le marché de l'emploi. Une tendance à laquelle s'est penché sérieusement depuis quelques années le ministère de la Formation et de l'Enseignement profesionnels avec pour objectif de recenser les besoins pour les intégrer dans les programmes de formation. Depuis la nomenclature des formations est devenue adaptée aux besoins du secteur économique.
En somme former une main-d'oeuvre «qualifiée» devant répondre aux besoins du marché de l'emploi. Et dans cette perspective, un projet de loi va être élaboré, texte qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du plan quinquennal du secteur (2015-2019), qui va rendre le mode de formation par l'apprentissage, un axe essentiel en vue de répondre aux besoins des entreprises en ressources humaines, et faciliter l'emploi des diplômés et leur insertion professionnelle.
Rappelons enfin que les inscriptions aux centres de formation pour la session de février 2018 ont débuté le 7 janvier dernier. On apprend du ministère de tutelle que les périodes de sélection et d'orientation sont attendues après le parachèvement des inscriptions et cela entre les 17 et 18 février prochains. Toujours selon cette même source, cette opération sera suivie par l'annonce des résultats prévue le 22 février 2018.
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Posté Le : 27/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bouzid CHALABI
Source : www.lexpressiondz.com