Avec l'arrivée de l'hiver et la pandémie Covid-19 sévissant encore, les habitants de Biskra ont de plus en plus recours aux plantes médicinales et aux épices pour se soigner et prévenir des infections, telles que rhumes, grippes, angines et autres maladies de la saison.Ainsi, le thym, la menthe, le gingembre, le girofle, le costus indien, la camomille, le laurier, l'armoise, les huiles essentielles à phénol, les épices piquantes et les décoctions, tisanes et pommades au camphre ont la cote ces jours-ci, a-t-on relevé auprès de quelques revendeurs de ce genre de produits dans la ville de Biskra.
Conséquences de cet engouement retrouvé pour les plantes médicinales et les épices, les prix ont augmenté de 30 à 50% et certains produits importés sont en rupture de stock. «Avant, nous avions des clients assez âgés ayant des connaissances sur les effets et les vertus des plantes médicinales et des épices, mais depuis quelques semaines, nous constatons que des clients de différents âges, dont des jeunes, des femmes mariées, des travailleurs et même des personnes, allant traditionnellement aux médicaments, ont recours à nos services.
Ils questionnent sur l'utilisation de telle ou telle plante, la posologie, le mode de consommation et pour quels symptômes de maladie sont-ils les plus efficaces», a souligné un revendeur qui a pignon sur rue à Biskra, où la population consomme ces produits en infusion, en décoction, pour des fumigations et des applications cutanées et en poudre à incorporer à des mixtures pour traiter les maladies gastriques, cardiovasculaires, urogénitales et pulmonaires.
A noter que nombre de ces produits sont importés et que ceux endémiques risquent de disparaître du fait d'une exploitation anarchique. «Certaines espèces connues pour leurs vertus thérapeutiques sont en danger d'extinction à cause d'un arrachage abusif», a déploré notre interlocuteur. «La phytothérapie est répandue dans la société algérienne, mais cette forme d'automédication peut avoir des conséquences graves pour certains malades.
Le meilleur moyen de se prémunir des effets indésirables de cette pratique ancestrale est de recourir à des herboristes professionnels et de toujours demander l'avis de son médecin traitant», a rappelé le docteur Naïm Rafaï, médecin généraliste à Biskra.
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Posté Le : 08/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : www.elwatan.com