Ruée sur les multinationales

Les institutions étatiques, à  l'instar de l'Ansej, participent à  ce Salon. De leur côté, les demandeurs d'emploi essentiellement universitaires n'ont pas manqué cette occasion pour se faire une place dans le monde du travail. Des jeunes universitaires fraîchement diplômés sont venus pour déposer leur CV. Au premier jour de ce Salon, les demandeurs d'emploi ont ciblé les stands des multinationales. Ruée vers l'entreprise multinationale Unilever. Les chômeurs voulaient tous déposer leur CV au niveau d'Unilever Maghreb. «Je suis licenciée en science juridique et administrative. J'ai déjà travaillé pour le compte d'une société étrangère. Actuellement, je cherche un poste de travail stable. J'ai déposé des copies de mon CV partout, mais j'opte pour les multinationales», témoigne une visiteuse. D'autres se sont montrés peu enthousiastes. «On a tenté notre chance. Après on verra», déclare un jeune chômeur qui n'a pas cessé de répéter que ceux qui ont un appui passeront avant les autres.
Deux biologistes diplômées de l'université de Bab Ezzouar viennent à  la recherche de leur premier poste d'emploi.
«Nous avons ciblé les entreprises qui pourraient recruter des biologistes», déclarent-elles. Ces deux jeunes filles, diplômées de l'USTHB, évaluent positivement cette édition : «Cela a l'air riche.» Le Salon est une occasion aussi pour les travailleurs qui veulent booster leur carrière. «Je travaille dans les télécoms. Mais je cherche un autre emploi qui soit à  la hauteur de mes prétentions salariales», avoue Abdelmalek, diplômé depuis 2007 en sciences de l'information et de communication. Abdelmalek et son amie soulèvent des problèmes relatifs à  l'organisation du Salon. «Il n'est pas vraiment médiatisé», regrettent-ils, s'interrogeant sur le choix du lieu. Abdelmalek estime que l'organisation du Salon de l'emploi à  la Safex aurait plus d'impact. Bien que l'afflux des visiteurs est remarquable, le diplômé de l'institut du journalisme souligne que par rapport au nombre de chômeurs diplômés existant en Algérie, il est mille fois rien. Ce dernier accuse certaines entreprises de vouloir faire de la promotion sans plus. Mais pour Rima Ben Djillali, représentante de Toyota, le Salon est une occasion pour découvrir les jeunes talents. D'après ses dires, sur 6000 CV déposés l'année dernière lors du Salon de l'emploitic, Toyota a recruté entre 15 et 25% dans les trois mois suivants. Mme Ben Djillali affirme que 200 CV ont été déposés durant la matinée d'hier. La représentante de Toyota déclare que des opportunités existent dans le domaine du marketing, la vente, le service après-vente, les finances et l'administration. «Notre entreprise ne se concentre pas sur l'expérience», assure-t-elle.