Algérie

Rue des maquisards



Un calvaire qui dure Le calvaire enduré, depuis fort longtemps, par les habitants de la rue des Maquisards, plus connue par le quartier Ouled Braham, ne semble pas près de connaître sa fin. Le site constamment menacé par les glissements de terrain est un véritable territoire miné. Les opérations de démolition des bâtisses menaçant ruine à la partie supérieure du quartier, entamées par les autorités locales en 2001, suivies d?une évacuation massive des résidents, ne connaîtront pas finalement les suites tant espérées pour des raisons liées à un durcissement de la part de certains propriétaires ayant rejeté en bloc les propositions de la municipalité en échange de leurs demeures. En conclusion, les familles des locataires, dont certains s?entassaient dans des pièces minuscules, se sont retrouvées prises en otage dans une situation qu?elles n?ont jamais choisie ni imaginée. Avec le décor inconcevable qui s?offre quotidiennement aux yeux des passants dans la rue des Maquisards, le train de vie est des plus insoutenables. Un état des lieux qui a fortement exaspéré les riverains qui ne comprennent pas la légèreté avec laquelle les autorités de la ville ont toujours traité leur cas malgré les innombrables appels de détresse lancés depuis des années. La situation finira par connaître une dégradation alarmante depuis deux ans avec les importantes chutes de pluie enregistrées durant deux hivers consécutifs. Les missions de prospection opérées par les services de la Protection civile ont souvent révélé des anomalies béantes dans des bâtisses qui menacent de s?écrouler à tout moment, avec en prime des rapports restés sans lendemain. Les habitants de la rue des Maquisards n?espèrent connaître le bout du tunnel qu?avec une évacuation urgente vers des lieux plus sûrs, eux qui continuent de vivre la peur au ventre avec les premières averses de chaque saison. Ils ne sont pas près d?oublier le souvenir de la nuit du samedi 13 au dimanche 14 novembre 2004 marquée par des chutes exceptionnelles de pluie où les habitants du quartier pensaient beaucoup plus à sauver leur peau qu?à préparer l?Aïd El Fitr comme tous les citoyens.


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