Rue des frères Benfrih Un pan de béton se détache d'un immeuble et blesse un passant

Un terrible drame a eu lieu, hier, au coeur de la haute Casbah, sous les yeux horrifiés des passants, au bas d'un immeuble vétuste de la rue des frères Benfrih (ex-rue Blanchet) à hauteur du siège du Croissant-Rouge algérien. En effet, un pan de béton s'est détaché, brusquement, du troisième étage de cette bâtisse, pour venir terminer sa chute sur la tête d'un passant qui s'est affalé de tout son long sur le trottoir, complètement foudroyé. Habitant le quartier, la victime répondant au nom de B. Moussa, âgée de 41 ans, a été vite entourée par ses voisins, qui ont réussi, en un temps record, à faire venir l'ambulance des pompiers qui l'a évacué vers le CHU dans un état critique. Comme, bien entendu et en pareil cas, de telles situations sont répétitives au niveau de la vielle ville, sans faire, heureusement, de victimes, les riverains ont dénoncé avec véhémence les grands risques qui pèsent sur eux, au motif du délabrement avancé des immeubles et des maisons dans ce quartier précisément, mitoyen au siège de la mairie et à quelques pas de la wilaya. L'alerte, pourtant, a été donnée sur l'état de cet immeuble menaçant ruine et dans lequel résident six familles, et renferme plusieurs locaux commerciaux. Des correspondances, dont nous détenons des copies et qui datent d'une année, l'attestent. Elles ont été adressées par les locataires aux autorités locales, à la direction de l'OPGI et à la DLEP, avec la demande expresse d'une évacuation et d'un recasement des habitants avant qu'une catastrophe ne survienne. En vérité, au vu et au su de tout le monde, à Constantine, le décor apocalyptique est depuis longtemps planté et le danger d'effondrement de nombreux immeubles et maisons anciennes, dans la haute Casbah comme à Souika, est quasi permanent. D'autres carcasses dressent leurs ruines fantomatiques, encore debout, comme pour défier toutes les entreprises de démolition de la wilaya.