Algérie

Rue Bouzrina (Casbah)


Rue Bouzrina (Casbah)
Les promesses des responsables de la wilaya ayant trait au relogement des familles expulsées de leurs appartements à la rue Bouzrina, dans la Basse Casbah, ne semblent pas susciter auprès de ces mêmes responsables un quelconque effet d'obligation les incitant de passer des paroles aux actes.«Un représentant du wali a promis de nous reloger vendredi soir, au plus tard samedi matin. Nous sommes mardi et la promesse n'a toujours pas été tenue», déplore un habitant de la rue des Frères Ouslimani (ex-rue du Lézard), dont les membres de la famille occupent toujours une partie du trottoir à la rue Bab Azzoun. «Ne dit-on pas : ??Ne ressent la brûlure de la braise que celui qui la piétine''», dira-t-il.Faut-il rappeler aux responsables de la wilaya qu'il s'agit d'enfants en bas âge et de vieilles personnes qui sont mis à la rue et que leur sort est entre leurs mains.En attendant une issue favorable à leur problème, les familles doivent passer encore des nuits à la belle étoile, qui plus est dans un climat de totale insécurité. «La nuit, nous montons la garde à tour de rôle, car il y a des délinquants qui rôdent dans le quartier. Nous craignons pour nos enfants», raconte un père de famille.Certains, qui ont des proches dans la capitale, ont été accueillis momentanément par ces derniers, d'autres, qui n'en ont pas, sont contraints de rester sur place avec tous les désagréments que cela suppose. «Les journées sont très longues sur ce bout de trottoir. Les nuits encore plus avec tous leurs dangers», confie un expulsé. Ces familles sont entrées dans une longue et interminable attente. «Nous souffrons énormément de cette situation qui, du jour au lendemain, nous a rabaissés à un rang inférieur. Nous avions un toit qui nous rassemblait. Maintenant, nous n'en avons plus. C'est la descente aux enfers», souligne un père de famille les larmes aux yeux.Ces citoyens interpellent les hautes autorités de l'Etat pour qu'elles interviennent en urgence et mettre ainsi un terme à leurs souffrances et à l'humiliation qui n'ont que trop duré.


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