Pour une première, c'en est véritablement une puisque depuis quelques jours, le monde est braqué sur le Conseil de sécurité des Nations unies qui doit se prononcer sur une demande palestinienne de résolution devant fixer les conditions et le délai du retrait israélien des territoires occupés. «La direction palestinienne s'est fixé comme première étape de présenter au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution fixant la fin de l'occupation israélienne sous deux à trois ans.»L'organisation internationale, longtemps tenue à l'écart, en a l'autorité pour une question qui relève de sa compétence et dont elle a elle-même fixé les termes, comme en attestent ses propres résolutions, mais pourra-t-elle réellement l'exercer ' C'est cela, le caractère inédit de l'approche qui entend aller bien au-delà des regrets et même des condamnations d'Israël détenant, en la matière, un bien triste record depuis sa création en novembre 1947.Les Palestiniens entendent rompre avec un cycle qui n'a mené nulle part, Israël le bloquant systématiquement. Si la procédure paraît normale, d'aucuns concentrent leur attention sur son déroulement et les Palestiniens en ont tenu compte, dévoilant à ce sujet des contacts en vue des neuf voix nécessaires pour que soit examiné le projet en question, et quand cela sera acquis, éviter un vote négatif. Les Américains ont bien entendu réagi en voulant tout simplement éviter un recours au Conseil de sécurité. Ils doivent à cet égard proposer aujourd'hui aux Palestiniens des «solutions intermédiaires».Mais de quelle nature et avec quels engagements ' Mahmoud Abbas ayant aussi déclaré, il y a un mois : «Nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs.» En ce qui les concerne, les Palestiniens ont fixé le leur : deux ans, trois au maximum, ont-ils fait savoir.Quant aux objectifs en question, ce sont exactement les termes des résolutions des Nations unies : fin de l'occupation israélienne et édification d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967. C'est d'ailleurs sur cette base que l'Etat palestinien a été admis à l'ONU après avoir été reconnu par près de 140 pays, la Suède l'ayant fait ces jours derniers. Et cela vaut aussi approbation de la démarche palestinienne telle qu'envisagée, mais aussi telle que reconnue aux Etats.Et là, il s'agit de souscrire aux différentes conventions internationales, certaines étant plus connues que d'autres comme la CPI (Cour pénale internationale), les Palestiniens faisant savoir que les principaux crimes contre lesquels ils vont porter plainte sont «la colonisation et l'occupation en tant que crimes de guerre». Au plan bilatéral, ce serait la fin de la coopération sécuritaire avec Israël. Et donc la fin d'un processus, mais aussi d'un alibi.
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Posté Le : 03/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com