Algérie

RSF dénonce les rafles de journalistes



RSF dénonce les rafles de journalistes
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé hier les rafles de journalistes en Turquie après le coup d'Etat avorté, les qualifiant de "purge" prenant des proportions "toujours plus alarmantes". "Dix jours après le coup d'Etat avorté, la purge contre les médias turcs prend des proportions toujours plus alarmantes. Depuis le 25 juillet 2016, ce sont 89 journalistes qui ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt, dont une vingtaine sont déjà en garde à vue", a précisé l'ONG chargée d'observer la situation des médias et journalistes dans le monde, dans un communiqué parvenu à l'APS. Condamnant cette "chasse aux sorcières", RSF a indiqué qu'à l'aube du mercredi 27 juillet, la police antiterroriste a lancé des recherches contre 47 anciens collaborateurs du quotidien Zaman, "sur la base de mandats d'arrêt émis par un procureur d'Istanbul", une liste qui s'ajoute à celle de 42 journalistes déjà recherchés dans le cadre de l'enquête sur la confrérie Gülen, présentée par les autorités comme responsable de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet. "Il est difficile de croire que ces rafles toujours plus larges ne servent que l'objectif légitime de démasquer les putschistes et leurs complices", a déclaré Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l'Est et Asie centrale, soulignant que "critiquer le gouvernement ou travailler pour des médias favorables à la confrérie Gülen ne sont en aucun cas des preuves d'une implication dans le coup d'Etat raté". Pour lui, si les autorités ne peuvent apporter d'éléments "plus crédibles", elles ne font que "poursuivre des délits d'opinion, ce qui est intolérable". RSF a rappelé que la Turquie occupe la 151e place sur 180 dans le Classement mondial 2016 de la liberté de la presse. Par ailleurs, le président turc a rejeté vertement les critiques des Occidentaux inquiets des purges de masse en cours deux semaines après le putsch raté, leur conseillant de "se mêler de leurs affaires".R. I./Agences


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