Algérie

Rpère
Les armes se sont tues à Ghaza, mais la guerre qu'Israël mène contre les Palestiniens se poursuit. Israël donne même la preuve que cette situation se poursuivra. Il a en effet décidé de s'approprier 400 hectares de terres situées en Cisjordanie dans le secteur de Bethléem, officiellement en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le territoire occupé, donc des représailles et dire que le monde s'est laissé aller à de telles considérations pour appréhender le conflit palestinien, ce qui est faux évidemment. C'est chercher à justifier l'injustifiable.Ce n'est rien d'autre que la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens, qui a déjà rendu impossible la solution dite à deux Etats, c'est-à-dire prévoyant la création d'un Etat palestinien. Un autre coup de force, au moment où la communauté internationale montre son agacement à l'endroit d'Israël, le ministre français des Affaires étrangères préconisant même, le 4 août dernier, «une solution imposée» tout en précisant que les paramètres en sont connus.Ce qui est fondamentalement nouveau dans le dossier palestinien, laissé jusque-là aux deux parties, mais à vrai dire à Israël seul qui a mis en échec tous les processus de paix, jusqu'à la feuille de route du fameux Quartette (Etats-Unis, Europe, Russie et ONU) qui préconisait, dans son chapitre des mesures dites de confiance, le gel de la colonisation israélienne. Ce qui n'a jamais été fait, et la persistance de cette politique a même amené des leaders palestiniens, comme l'ancien négociateur palestinien Ahmad Qorei, à se prononcer pour la solution à un seul Etat, ce que refuse Israël, ses dirigeants craignant sa disparition, et c'est pourquoi, ils ont voulu imposer sa reconnaissance comme Etat juif. Ce qui a été refusé par les Palestiniens.Ce qui a été décidé hier est «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation La Paix maintenant. Ce mouvement considère aussi que cette décision est une «punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux Etats (israélien et palestinien) pour deux peuples». Quant aux dirigeants palestiniens, ils s'attendaient à tous les coups depuis qu'ils ont décidé d'adhérer à l'ONU, ainsi qu'aux conventions internationales, et d'une certaine manière d'internationaliser le conflit palestinien, et donc recourir aux instances internationales, notamment la CPI (Cour pénale internationale) afin de statuer sur les crimes israéliens.En ce sens, la direction palestinienne se prépare à exiger que la communauté internationale fixe une date butoir pour la fin de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. Une telle initiative a été dévoilée en pleine guerre israélienne contre les Palestiniens de Ghaza.Le ministre du Travail, Ahmad al Majdalani, a indiqué que la direction palestinienne «?uvrait en vue de la tenue d'une conférence internationale pour mettre au point un calendrier pour la fin de l'occupation», sans toutefois donner le moindre détails sur la date à laquelle cette exigence serait présentée.C'est ainsi qu'il faut appréhender la décision israélienne. Il ne s'agit pas de colons qui accaparent des parcelles de terres palestiniennes, mais bien des instances politiques, même si la distinction paraîtrait bien inopportune, car cette portion de territoire fait partie d'un ensemble que les Israéliens entendent bien conserver dans toute éventualité de règlement avec les Palestiniens. C'est donc cela la paix israélienne, un Etat de guerre permanent.


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