Algérie

Rouvrons la frontière pour mieux la surveiller !Ahmed Belkheir, representant de la société civile à Maghnia



Rouvrons la frontière pour mieux la surveiller !Ahmed Belkheir, representant de la société civile à Maghnia
-Vous connaissez le tracé frontalier comme personne et vous maintenez que, rouverte, la frontière sera mieux surveillée'A l'exception de ces dernières semaines, notre frontière était une véritable passoire. Depuis que les pouvoirs publics ont renforcé les contrôles, comme par magie, rien ou presque ne passe, même si les narcotrafiquants continuent de s'aventurer et se faire prendre sur notre territoire. En ce qui concerne la drogue, les convoyeurs rebroussent vite chemin sur le sol chérifien dès qu'ils se rendent compte des guets-apens des gardes-frontières. Mais je reste persuadé que lorsque la frontière sera rouverte, elle sera mieux maîtrisée et on pourra démasquer les barons et tous les autres contrebandiers qui sévissent.
-Quels sont vos arguments '
Ne nous voilons pas la face, entre l'Algérie et le Maroc, un seul jalon indique le tracé frontalier. Nous pouvons constituer une force économique sans que cela se fasse au détriment de l'un d'entre nous. De plus, des milliers de familles des deux côtés souffrent, depuis 1994, parce qu'elles ne peuvent pas se rendre visite, sauf si elles prennent l'avion de Casablanca, d'Oran ou d'Alger, et ce n'est pas toujours évident par manque de moyens. C'est une vérité et c'est humain, mais le dernier mot revient aux autorités algériennes.
Certains affirment que le maintien de la frontière fermée est une sanction politique contre le régime marocain, décidée par l'Etat algérien, pour sa position sur le Sahara occidental et que la contrebande ne pèse pas dans la balance.
Je ne suis qu'un citoyen algérien qui aime son pays, prêt à se dresser contre ceux qui veulent piétiner notre dignité (c'est lui, qui, en compagnie de quelques agriculteurs en 2007, avait arrêté des engins des militaires marocains qui tentaient de prendre quelques mètres sur la frontière, ndlr), mais je sais que nos deux peuples ne cherchent qu'à vivre dans l'harmonie, pour des intérêts communs, loin des suspicions et des discours de haine. Lorsque la frontière était ouverte, il n'y avait pas tout ce trafic'


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