Algérie

Routes marécageuses aux Planteurs



Des dizaines d’enfants boudent l’école les jours de pluie Hier matin et comme chaque jour de grandes averses, des dizaines d’enfants des quartiers des Planteurs et de Ras El Aïn n’ont pu rejoindre leurs établissements scolaires. Il s’agit d’enfants du cycle primaire, scolarisés à l’école Mekkioui Mamoun, et d’autres du cycle moyen, élèves aux CEM Larbi Ben M’hidi et Ibn Batouta, et des lycéens de Gadiri Hocine. Un lycée où les infiltrations des eaux sont importantes en temps de pluie. «Â Ce lycée date de l’ère coloniale, il est aussi vieux que le quartier de Sidi El Houari » a affirmé El hadj Mohamed un ancien de ces lieux. Toutefois, si des élèves s’absentent les jours de pluie ce n’est pas à cause de la vétusté de la structure mais, selon leurs parents, «c’est plutôt à cause de l’impraticabilité des routes qui sont transformées en mares d’eau suite aux pluies». D’autres habitants de Ras El Aïn affirmeront que certaines ruelles ont été totalement isolées par les pluies. Les chemins sont devenus marécageux, les enfants ne peuvent y circuler en toute sécurité. Une mère de famille dira à ce propos «Â Mes trois enfants sont en cycle primaire, en temps de pluie je ne peux prendre le risque de les laisser aller à l’école. Ils risquent de glisser dans la boue et tomber dans les mares d’eau.». Ce ne fut pas le cas de N.M., un père de famille qui a porté son fils sur ses épaules jusqu’à l’école. Ce dernier dira «je sais que je vais être en retard au travail mais l’essentiel est que mon enfants ne rate pas son cours et ne prenne pas l’habitude de s’absenter en toute occasion. Je veux que mon fils sache que la scolarisation est très importante dans la vie d’un homme et c’est ainsi que je le lui enseigne». Ce brave papa a ajouté «Â La dernière opération de démolition qui a suivi le relogement des familles des Planteurs nous a été d’un grand désagrément. Il y a des routes qui ont été supprimées suite à cela et d’ailleurs un sentier mène de la zone où j’habite à l’école de mon fils.» L’on apprendra auprès des habitants de Ras El Aïn que cette route est appelée «Â El Mesrouk », une route qui longe ce qui fut un oued, une route jonchée de détritus et de décombres des habitations démolies. «Â Nombreux sont les enfants qui ont chuté sur cette route, quant aux plus âgés il y en a même qui ont été victimes de foulures et de fractures.» confieront des habitants de Ras El Aïn qui se désolent que les décombres des maisons démolies soient toujours là.   Hafida B.


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