Algérie

Routes défoncées, réseaux défectueux, décharge... Les habitants d'El-Kerma veulent du «concret»



Connue jadis pour être une région agricole par excellence avec ses vignes et, après l'indépendance, par son unité Sonitex, El-Kerma, ex-Valmy, est synonyme de nos jours que de la décharge publique, une tache noire qui semble prendre de la dimension en attendant la «solution finale», en l'occurence le centre d'enfouissement technique (CET). L'extension d'El-Kerma, avec des dizaines de zones d'habitations conçues anarchiquement, ont porté à la longue atteinte à la cohésion du village, qui a vu naître un ex-président de l'Assemblée nationale française, Christian Poncelet. «El-Kerma est méconnaissable, à l'exception du centre où on peut encore apprécier quelques anciennes bâtisses», s'accordent à dire les natifs aussi bien algériens que les dizaines de pieds-noirs qui ne ratent pas l'occasion d'être en Algérie pour visiter leur village d'origine. Pourtant, sa proximité d'un aéroport international, une voie rapide en l'occurence l'autoroute Oran - Oued Tlélat et les nombreux show-room installés en bordure de la RN 4, doivent être autant d'atouts à exploiter pour un visage plus reluisant. Aujourd'hui, le problème de la viabilisation et des aménagements urbains demeurent parmi les préoccupations majeures des habitants des nouveaux quartiers. C'est le cas de la cité des 40 logements où les voies d'accès sont impraticables aussi bien en été qu'en période hivernale. Les riverains se disent frustrés suite aux innombrables promesses non tenues par les responsables pour la réfection des routes et l'installation d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. Eu égard à la nature argileuse du sol, l'absorption des eaux stagnantes se fait difficilement après plusieurs jours d'ensoleillement. Mais ce qui irrite le plus les habitants de cette cité, est le fait que le site présente deux visages. d'un côté, une partie proche de leur cité bien bitumée et, de l'autre, un chemin y menant devenu impraticable. Pour eux, cela ne peut être qualifié que de discrimination de la part des autorités locales. L'autre désagrément causé aux riverains est le fait que ces voies sont empruntées quotidiennement par des dizaines de poids lourds, endommageant les parties qui ont été plus ou moins nivelées en perspective de la pose d'un tapis bitumeux. La proximité de la zone industrielle en est la principale raison. Sur les travaux qui ont été engagés et abandonnés, les riverains avancent qu'ils ont à plusieurs reprises pris langue avec les responsables communaux et, à chaque fois, c'est la sempiternelle réponse qui est répétée : «Le projet est inscrit». Las d'attendre des promesses en l'air, les habitants de ce lotissement, comme c'est le cas d'autres sites à El-Kerma, attendent désespérément que le projet entamé soit finalisé. «Nous voulons du concret, nous en avons assez des promesses non tenues», lance un habitant.
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