Algérie

Routes barrées et passagers rackettés



C'est inédit ce qui vient de se passer à Aïn Beïda. Hier, très tôt le matin, des dizaines de jeunes protestataires ont bloqué les accès vers la ville, obligeant des voyageurs à rebrousser chemin ou à verser une dîme pour passer. Hadj Smaïl raconte : «Mon fils a dû verser 500 DA pour pouvoir accompagner sa fille à l'université d'Oum El Bouaghi à bord de son véhicule.» Pourquoi tout cela' La contestation des listes des 782 lots de terrain, qui a commencé lundi passé se poursuit encore. Une énorme tente en plastique a été dressée sur l'esplanade qui fait face au siège de la daïra de Aïn Beïda. Plusieurs jeunes contestataires y passent la nuit depuis mardi dernier.Des banderoles ont été déployées. On y lit : «Halte à la Hogra», «Nous demandons une commission d'enquête du ministère de l'Intérieur». Le député indépendant, Samir Djebaïli, a interpellé pour sa part les responsables de la wilaya pour désamorcer la crise. De son côté, Boubakeur Abdellaoui, professeur universitaire et membre de la ligue des droits de l'Homme a adressé une pétition au wali pour surseoir à la décision d'attribution et revoir listes, surtout qu'on y trouve des jeunes âgés de moins de 20 ans, des membres de la famille des élus sortants, et d'étudiantes, entre autres. Le nom d'une dame de 86 ans est porté sur l'une des listes. «Nous avons relevé des noms de personnes qui sont en France ou qui ont un travail bien rémunéré», soutiennent les protestataires. Hier, dans l'après-midi, les routes étaient toujours fermées, perturbant le trafic et empêchant des milliers d'étudiants de rejoindre leurs facultés.


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