Après près d'une décennie d'attente, l'éclairage public a été enfin installé sur une partie de la route de la corniche supérieure.En effet, selon le constat établi sur les lieux des candélabres, installés sur la bande séparant la double voie, éclairent désormais ce morbide et sinueux axe routier, qui s'illustre lamentablement à travers une funeste réputation de chutes mortelles de véhicules du haut de la falaise.
Toujours est-il que la lumière Led, visible de loin, éclaire une distance de près de huit kilomètres sur cette route à partir de l'échangeur de la municipalité de Mers El Kébir jusqu'à la bretelle desservant le chef-lieu et la commune de Bousfer.
Cette éclaircie partielle, un record de longévité de retard, a suscité un avis mitigé chez les usagers, confrontés au baroque du stand-by de ce projet d'utilité publique et ayant été gavés à outrance par les promesses non tenues des quatre walis, qui se sont succédé au cours d'une décennie à la tête de la capitale de l'ouest et pinailler laborieusement à ce sujet lors de leurs respectives visites d'inspection dans la contrée d'Aïn El Turck. Il importe de noter qu'une enveloppe d'un montant de 6,6 milliards a été dégagée d'une manne d'argent dont a bénéficié la daïra d'Aïn El Turck dans le cadre du Plan communal de développement (PCD) de l'année 2014 et ce, pour procéder à l'installation de candélabres sur une distance de huit kilomètres, entre la commune de Mers El Kébir et le chef-lieu de ladite daïra. Notons dans cette sordide foulée qu'un large éventail de couacs est à l'origine d'un sentiment de peur ressenti par les automobilistes quand pour une raison ou une autre ils sont dans l'obligation d'emprunter cette route tôt le matin et/ou après la tombée du soir. En sus de l'absence de l'éclairage public et des chutes de pierres, les usagers signalent aussi qu'ils abordent la bretelle, qui permet d'accéder à la municipalité de Mers El Kébir, la peur au ventre et ce, en raison d'un affaissement de la chaussée, qui ne cesse de s'étendre crescendo, répertorié à hauteur du lieudit Aïn Khadija, à proximité de l'ancienne briqueterie, où un grand nombre de chutes mortelles de véhicules a été recensé. Ce déplorable état de fait a été vainement signalé par les automobilistes, mais l'affaissement continue toujours de s'élargir sans que les responsables concernés ne semblent vraisemblablement s'en soucier. Il s'agit de fissures ayant tendance à se dilater si aucune opération de restauration n'est entreprise d'urgence. C'est une partie de cette route, d'une distance de 200 mètres, non loin de ladite bretelle, qui a été déjà touchée par des travaux de réhabilitation au cours du mois de décembre 2014 et qui se sont avérés finalement avoir été menés en violation des normes en vigueur. Ces travaux de bitumage et de gainage, qui ont été effectués à ce niveau et ayant nécessité plus de temps que prévu, en raison d'un sol accidenté, se sont avérés en effet avoir été effectués en violation des règles élémentaires.
Tout en déplorant le considérable retard pour la réalisation de l'éclairage public sur cette partie de la route de la corniche supérieure, des usagers ont tenu à faire remarquer qu'il «aurait été plus correct d'éclairer le restant de ce lugubre axe routier entre l'échangeur de Mers El Kébir et le bourg Coca, sur une distance de près de quinze (15) kilomètres». En effet, selon le constat établi sur le terrain, plus de dix années après avoir été ciblés par une grande opération d'aménagement, ayant nécessité l'usage de la dynamite pour l'élargissement de la cette route sinueuse, serpentant au pied du mont Murdjadjo, des candélabres récemment installés ont enfin donné de la lumière LED entre Mers El Kébir et Aïn El Turck. Les usagers ont été, depuis, gavés à satiété de promesses formulées par les autorités, qui se sont succédé depuis la mise en service de ce sombre axe routier, dans toute l'acceptation du terme ayant été baptisé «la route de la mort» et ce, en raison du lourd tribut, enfanté par une insolente indifférence des uns et des autres, s'identifiant à travers une quinzaine de morts et autant de blessés, à différents degrés de gravité, suite à des chutes de véhicules du haut de la falaise. Notons aussi qu'en inaugurant la deuxième et dernière tranche des travaux d'aménagement de la route de la corniche supérieure, transformée en double voie en 2014, M. Zaâlane, wali d'Oran de l'époque, a souligné « qu'il veillera à ce que le délai de réalisation soit respecté dans tous les travaux, qui contribueront à la sécurité et le bien-être des usagers de ce tronçon routier.
Notons encore que l'absence de l'éclairage public entre Mers El Kébir et l'accès nord-ouest d'Oran, constitue un risque pour les usagers, notamment avec la dégradation de la chaussée, un point relevé sur cette route à proximité de la sortie du bourg Coca.
En effet, une partie de la chaussée à ce niveau s'est grandement dégradée et suscite l'inquiétude chez les automobilistes, qui sont obligés de se rabattre sur le côté opposé pour la contourner et ce, avec tous les risques d'accidents que peut entraîner cette man?uvre. «L'obscurité ambiante, majorée avec l'épaisse brume, qui recouvre une grande partie de cette route en lacets, peut surprendre même le plus averti des automobilistes» ont confié avec un ton sarcastique nos interlocuteurs avant de renchérir «nous sommes dans l'obligation d'allumer nos phares et nos antibrouillards dès la tombée du soir pour bien distinguer les virages constituant l'essentiel de cette route, recouverte la plupart du temps de brume dans cette zone».
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Posté Le : 09/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : www.lequotidien-oran.com