Algérie

Route de la corniche supérieure: L'éclairage public inexistant malgré des promesses de quatre walis successifs



Le traçage des bandes de signalisation sur la chaussée de la route supérieure vient d'être finalisé. Les travaux ont été entamés sur cet axe routier qui a fait couler beaucoup d'encre, à hauteur du bourg d'El Hassi pour s'achever au niveau de la bretelle, porte d'accès nord-ouest du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Selon le constat, des travaux de restauration ont également été effectués sur la chaussée, qui présentait des risques d'affaissement, sur une distance d'environ 200 mètres, à proximité de la bretelle donnant accès à l'échangeur de Mers El Kébir. Il s'agit en fait d'une partie de cette route ayant été déjà touchée par des travaux de réhabilitation au cours du mois de décembre 2014, qui se sont avérés finalement avoir été entrepris en violation des normes universelles en vigueur.En effet, ces travaux de bitumage et de gainage qui ont été effectués à cette époque ont nécessité plus de temps que prévu, en raison d'un sol accidenté, et se sont avérés finalement ne pas répondre aux règles élémentaires en vigueur. Ce qui devait arriver arriva et des fissures augurant un affaissement ont commencé à paraître sur cette chaussée et ce, quelques mois seulement après la fin des travaux. Près de six années, un record en termes de farniente, cette chaussée a une fois de plus été ciblée par des travaux de restauration. Cependant, il importe de signaler, une fois de plus, qu'en dépit des promesses formulées lors de leurs inspections de travail respectives des lieux, effectuées par les quatre walis, le dernier en date a été touché hier par un remaniement décrété par le président de la République, qui se sont succédé aux destinées de la wilaya d'Oran et ce, depuis 2012, année au cours de laquelle cette route a été réceptionnée après un aménagement, l'éclairage public n'a toujours pas été installé.
En effet, la ruée estivale est toujours confrontée à cette sombre incartade, dans toute l'acceptation du terme, et les candélabres promis n'ont pas encore germé de la terre.
La brume épaisse qui couvre presque régulièrement une grande partie de cette route, additionnée à l'absence d'éclairage public, rend encore la visibilité plus ou moins nulle à partir de quelques mètres sur cet axe routier, qui a englouti plus de 150 milliards de centimes pour les besoins de son aménagement. En dépit des revendications formulées à ce sujet par les usagers, rien n'a été entrepris six ans après l'achèvement de ce projet. «Nous attendons toujours que les responsables concernés honorent leurs engagements, mais nous n'en sommes pas pour autant sûrs et nous avons conclu qu'ils s'en tamponnent fort civilement le coquillard de cette obscure et lugubre route, essentiellement caractérisée par des virages en épingle à cheveux, qui déteint un palmarès morbide en chutes mortelles de véhicules du haut de la falaise», ont déploré avec une humeur bilieuse nos interlocuteurs avant de renchérir: «Nous évitons d'emprunter cette route sinueuse à la tombée du soir et ce, en raison de l'absence de l'éclairage public. Nous craignons aussi d'être surpris dans l'obscurité par des sangliers, nombreux dans cette zone à la recherche de nourriture, qui surgissent subitement souvent la nuit des fourrées ceinturant cet axe routier».
Il est nécessaire de rappeler qu'un apport de 6,6 milliards a été dégagé d'une manne d'argent dont a bénéficié la daïra d'Aïn El Turck dans le cadre du plan communal de développement, PCD, de l'année 2015 et ce, pour l'installation de candélabres. Il s'agit de poteaux électriques qui devraient être installés sur une distance de huit kilomètres entre la commune de Mers El Kébir et le chef-lieu de ladite daïra.
Mais malheureusement à ce jour ce projet sommeille, probablement toujours, dans des tiroirs poussiéreux, contaminé forcément par l'absurde farniente et l'impavide indifférence des uns et des autres. «Ce sordide état de fait a une grande part de responsabilité dans la mort d'une vingtaine d'automobilistes dans la chute dans le vide de leur véhicule depuis l'ouverture de cette route en 2012. C'est inconcevable, aberrant et inadmissible», se sont insurgé nos interlocuteurs sur un ton laborieusement sarcastique.


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