Algérie

Route de la Corniche: Il pleut toujours des pierres !


Les automobilistes qui empruntent fréquemment la Corniche auront sans doute remarqué ces derniers jours qu'il y avait beaucoup de pierres, de différentes tailles, jonchant le bas-côté de la route.

Il s'agit des éboulis de roches qui se détachent de la falaise, conséquence du phénomène d'érosion qui caractérise cette desserte serpentant dans le relief montagneux. La pluie qui s'est abattue mardi, accompagnée de rafales de vent, a été à l'origine de chute de pierres, en quantités assez abondantes, sur la chaussée. L'éboulement enregistré à différents endroits de la route, notamment sur les tronçons entre «Monte Cristo» et « Fort Lamoune», entre «Sainte Clotide» et le pâté de maisons à hauteur de la brigade de la Gendarmerie nationale et entre le «Vieux port», à la sortie de Mers El-Kébir, et Saint Rock, à l'entrée de Aïn El-Turck, est survenu dans l'intervalle horaire de minuit à l'aube.

C'est-à-dire, heureusement, à une période de très faible flux automobile, autrement, les conséquences auraient été fâcheuses. Toutefois, des témoins oculaires parmi les transporteurs desservant cette ligne rapportent être passés tout près du danger, à l'instar de ce chauffeur de taxi qui, alerté par l'effritement d'un gros rocher dont un tas de cailloux s'en est détaché, près du premier tunnel de Sainte Clotide, n'a dû son salut et celui de ses quatre passagers qu'à son réflexe. «Je roulais 60-70 km/h, la chaussée était glissante. Freiner, c'était très dangereux comme solution.

Le seul moyen qui me restait pour éviter le péril, rétrograder la vitesse tout en braquant légèrement à gauche. J'ai entendu un bruit sec, l'impact d'un projectile qui venait de s'écraser au sol. Quelques mètres après, j'ai jeté un coup d'Å“il dans le rétroviseur; il y avait deux roches sur la chaussée de près d'un mètre de diamètre». La même journée, en début de matinée, des travailleurs, dépourvus d'outils, ont eu la tâche laborieuse de déblayer la route de part en part.

Faute de matériel, les pierres ont été roulées à mains nues jusqu'à la bordure, où elles sont amassées à ce jour. L'état d'érosion du massif rocheux de la Corniche est tel qu'il suffit de quelques gouttes de pluie ou petit souffle de vent pour qu'une «avalanche» de pierre s'en suive. La chute de fragments ne se produit pas généralement durant l'averse, mais peu après, pendant l'éclaircie. Cette situation rend urgent, estime-t-on, le projet de confortement de la falaise.

Renseignement pris auprès d'un responsable de la DTP, l'avis d'appel d'offres national et international relatif à l'étude a été déjà lancé et l'ouverture des plis aura lieu courant avril. Il s'agit d'achever l'opération précédente, notamment par la pose d'un filet de protection, au niveau des tronçons «Fort Lamoune/Ste Clotide» et «Vieux port/St Rock». La première opération, exécutée par le groupe français CAN, avait ciblé, rappelle-t-on, les segments «route du port», «rampe de la Promenade de l'Etan» et «Pêcherie/Fort Lamoune». La DTP ne pouvait pas, explique-t-on, confier cette 2e opération au même groupe CAN, déjà installé à Oran, car «il s'agit de deux opérations différentes, soit deux amputations budgétaires distinctes, la 1e datant de 1996 et la 2e de 2008, ce qui obligeait le maître d'ouvrage à passer par un autre appel d'offres».


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