Roule

La sécurité routière est un sujet très important au sein de notre pays. De nouveaux équipements sont distribués aux gendarmes qui veillent sur 85% du territoire algérien. Enfin, de nouveaux radars ultra modernes sont maintenant mis à disposition de ceux qui surveillent les comportements des conducteurs. On saura maintenant mesurer le dépassement de vitesse et enregistrer les informations liées au conducteur et à sa voiture. Réaliser des statistiques et grouper dans une liste noire les récidivistes. Cette liste partagée au sein de la gendarmerie permettra un meilleur suivi des délinquants. Malgré la volonté de réduire les morts sur la route, notre pays peine à éveiller une vraie conscience auprès des conducteurs. Le nombre de morts ne baisse pas de manière significative et reste à peu près le même depuis ces 2 dernières années. Les abus continuent. Les enfants dont les bras et la tête dépassent de la fenêtre de la voiture tandis que les parents fiers, installés au devant, semblent ne pas être concernés par ce qui se passe derrière. Comme si on était habitué à vivre avec ce type de danger ; à survivre aux risques. Le danger à la porte de ces conducteurs est quotidien. Ils ne réagissent pas. Ces difficultés s'inscrivent à tout le réseau roulant ; alors le fatalisme s'installe dans leur tête : à quoi bon réagir ou essayer d'expliquer à l'autre que son comportement est très dangereux. Il ne comprendrait pas. Car posséder un véhicule est toujours considéré comme une réussite sociale et plus encore, comme une liberté extraordinaire de se mouvoir. La voiture est donc associée au plaisir de la vie. Le seul levier réside dans la sanction lourde en cas de non respect des règles de sécurité. Distribuons à ces chauffards un nez rouge. La vie est fantastique, ne l'oublions pas le temps d'une accélération.