Les risques professionnels dans l'industrie
agroalimentaire sont de plus en plus fréquents ces dernières années. Cette situation
a incité le service universitaire de médecine du travail «Djamel Eddine Abed»,
relevant de l'établissement public hospitalier de Rouiba, à organiser les 6èmes
entretiens de santé au travail consacrés à ce thème d'actualité. La salle des
conférences de l'INDEFOC de Rouiba a abrité mercredi dernier le déroulement de
ces 6èmes entretiens. De l'avis du chef de service universitaire de médecine du
travail de Rouiba, la gestion des risques professionnels dans le secteur des
industries agroalimentaires est devenue par la force des choses une
préoccupation majeure du personnel du service de la médecine du travail. Le
professeur Haddar affirme que ce sont surtout les risques physiques comme la
posture du travailleur, par exemple, qui sont les plus rencontrés par les
médecins du travail au niveau des entreprises. Il y a aussi les positions
inconfortables, l'hyper sollicitation des membres, l'inhalation de certains gaz
et les troubles de la vue. Dans ce cadre, Nedir Cherifa rhumatologue confirme
cet état de fait, mieux encore, les chiffres avancés concernent 2.688 patients
qu'elle a examinés durant les deux dernières années, plus de la moitié se sont
plaints de cette pathologie c'est-à-dire, de douleurs au dos. Généralement, les
patients du ruhumatologue Nedir exercent au niveau de la zone industrielle de
Rouiba où il existe une importante concentration d'entreprises industrielles.
Dans son intervention, Nedir a insisté sur le côté prévention, puisque dès
qu'une personne se présente à son service pour des douleurs lombaires, elle est
prise systématiquement en charge selon une procédure d'examen bien définie,
(diagnostic de dépistage, examen du dos, radio etc...).
Par ailleurs, il se trouve que des patients
soient atteints de cette pathologie et à ce stade, le conseil du rhumatologue
n'est autre que le reclassement professionnel autrement dit, un changement dans
le poste de travail en fonction de son état médical. A ce niveau, la situation
se complique notamment pour les travailleurs du type manutentionnaire ou clarkiste,
qui s'exposent sans le vouloir à un licenciement pur et simple par leur
employeur. Une issue malheureuse pour beaucoup de salariés.
Néanmoins, on conseille aux adolescents
notamment, avant d'embrasser une formation professionnelle, de consulter un médecin
pour détecter telle ou telle pathologie parce qu'il y a des malformations qui
exisent déjà et qui passent inaperçues, comme par exemple la Scoliose. D'autre
part, il a été question de la présentation de diverses communications liées aux
caractéristiques de l'activité et risques professionnels dans les industries
agroalimentaires.
Concernant la séance des débats, le volet
réglementation et normes dans le secteur de l'agroalimentaire a eu une part du
lion en termes d'échanges de points de vue. Le Dr K.Sellam, du service
universitaire de médecine du travail de Rouiba, a intervenu pour sa part en
exprimant que dans le domaine de l'application de la réglementation et normes
internationales, le médecin du travail assure la veille sanitaire par rapport
au risque professionnel.
Aussi, il faut qu'il y est des
transformations sociétales et organisationnelles pour pouvoir appliquer les
textes convenablement, car dans cette affaire d'application de la
réglementation, il n'y a pas que le médecin du travail en jeu, il faut
impliquer sérieusement les autres services.
Enfin, ces 6èmes entretiens de santé du
travail ont été clôturés par la lecture des recommandations à l'attention des
participants composés de médecins du travail, responsables d'entreprises,
managers en ressources humaines, psychologues de travail et membres des
commissions d'hygiène et de sécurité.
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Posté Le : 05/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : K R
Source : www.lequotidien-oran.com