Algérie

Ross revient pour tenter de débloquer la situation



Ross revient pour tenter de débloquer la situation
En réponse à la campagne de dénigrement de Rabat qui passe son temps à accuser l'Algérie de parti pris dans le conflit sahraoui et qui croit avoir décelé ces derniers jours une inflexion dans la position algérienne, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réaffirmé, mercredi, la position «constante» et «immuable» de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, était attendu dans la région ce week-end pour tenter de relancer les négociations entre le Maroc et les dirigeants de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Il avait visité la région fin septembre, mais sans grand succès. Le Sahara occidental est la dernière colonie sur le continent africain. Le Maroc a envahi militairement ce petit territoire en novembre 1975. Depuis, il exploite illégalement les ressources du pays et réprime durement les Sahraouis.Christopher Ross, dont la tournée doit durer dix jours, aura des entretiens avec des responsables du Maroc, de la RASD et les autorités des pays voisins au Sahara occidental, ont indiqué ces responsables de l'ONU dans un communiqué rendu public, jeudi, sans dévoiler son itinéraire précis.M. Ross, auquel le Maroc avait un temps retiré sa confiance en 2012 en l'accusant de «partialité», a repris ses efforts diplomatiques en février. Il faut dire que ni l'ONU, et encore moins l'Administration américaine n'ont pris au sérieux les accusations marocaines.Rabat a l'habitude, depuis les années 1990, de chercher la petite bête aux représentants onusiens pour gagner du temps et continuer à voler tranquillement les richesses du Sahara occidental. Cela avec la complicité active de certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Las des fuites en avant marocaines, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait d'ailleurs appelé début novembre à des «négociations sincères dans les mois à venir», soulignant que Christopher Ross intensifiait ses efforts en ce sens.En réponse à la campagne de dénigrement de Rabat qui passe son temps à accuser l'Algérie de parti pris dans le conflit sahraoui et qui croit avoir décelé ces derniers jours une inflexion dans la position algérienne, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réaffirmé mercredi la position «constante» et «immuable» de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. «La position de l'Algérie n'a pas changé depuis que la question du Sahara occidental a été inscrite, en 1963, sur la liste onusienne des territoires non autonomes», a précisé M. Messahel, qui était l'invité de la Chaîne I de la Radio nationale, soulignant que «l'Algérie demeurera fidèle à ses principes» qu'elle puise dans sa lutte contre le colonisateur.La position algérienne, a-t-il rappelé, préconise le règlement de ce conflit dans le cadre de la décolonisation et du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, tel que stipulé dans toutes les résolutions et décisions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies, à commencer par la résolution 1514 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés et dont l'adoption a été motivée par les manifestations historiques du 11 décembre 1960 contre le colonisateur français.Cela a d'ailleurs était affirmé par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans sa dernière déclaration sur la nécessaire relance des négociations directes entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, pour parvenir à une solution en accord avec les résolutions onusiennes pertinentes, a précisé le ministre. Interrogé sur la situation préoccupante des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, M. Messahel avait estimé que le monde était au fait des violations commises dans ces territoires par le colonialisme marocain.




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