Ronaldo-Messi, le silence des extraterrestres !

A quelques jours d'intervalle, deux extraterrestres du football international, Cristiano Ronaldo (Juventus) et Léo Messi (FC Barcelone), ont connu l'une des pires soirées de leur carrière sportive. Le Portugais qui pensait triompher avec la Vieille Dame après avoir tout raflé avec les Merengues, a vu son rêve brisé par les Dogues de Lyon. Ronaldo qui a enchaîné un second scudetto depuis qu'il porte le maillot des Bianconeri a de nouveau terminé second dans le challenge des buteurs, derrière l'inamovible italien Immobile. L'Argentin, sextuple Ballon d'Or et qui voulait sauver une saison blanche en Liga, durant laquelle il a quand même obtenu le titre de «Pichichi» pour la neuvième fois depuis qu'il a été promu chez les professionnels, a subi une autre déconvenue, une déculotté mémorable des pieds des Allemands du Bayern Munich. Il faut remonter à la saison 2013-2014 pour voir le Barça sortir une saison aussi mièvre sur le plan des consécrations. Si la Juve a déjà réglé le compte de son coach Maurizio Sarri, limogé quelques heures après le bide face à Lyon, les Blaugranas ne devraient pas tarder pour annoncer le limogeage de Quique Setién. Les propriétaires du club italien avaient flairé la catastrophe en sollicitant, quelques jours plus tôt, son ex-idole Andrea Pirlo pour diriger l'équipe réserves pour ensuite lui confier l'équipe première aussitôt Sarri mis à la porte. Pour les fondamentaux, le Board emmené par Andrea Agnelli commandera comme il sait bien le faire les affaires de la Vieille Dame.Pour les Barcelonais, l'?uvre est encore gigantesque : non seulement il faudra se passer des services de l'ancien driver du Bétis Séville mais aussi refaçonner la colonne vertébrale de l'effectif. Plusieurs joueurs, atteints par l'âge et par l'usure, ne répondent plus aux exigences de la haute performance. Piqué a annoncé qu'il était prêt à prendre la porte en premier estimant que le club en entier a besoin d'un profond lifting. Un sentiment que partage son président, Bartomeu, qui annoncera des «changements à tous les niveaux» sachant que son mandat s'achève dans moins d'un an. Ce sont donc deux situations différentes entre deux grands d'Europe bouffés à des «sauces» particulièrement distinguées ces dernières années. Lyon poursuit son ascension dans l'indice UEFA, alors que le Bayern ne fait que reprendre une puissance qu'il a tout le temps entretenue. Si Ronaldo et Messi vont s'effacer du quotidien de ces mastodontes d'ici peu, la Juventus et Barcelone ont de l'avenir. De par la sacro-sainte règle qui énonce que «les grands ne meurent jamais» mais pas seulement. Voilà, en effet, deux clubs dont l'économie dépend de ressources entièrement différentes. La Juve appartient à la famille Agnelli, richissime dynastie qui a mis au monde Fiat, tandis que le Barça est la propriété du «peuple catalan». Et dans les deux configurations, il serait abusé de décréter la fin d'un cycle.
M. B.