Algérie

Rompre le jeûne sur la plage, une pratique qui attire familles et jeunes à Skikda



Rompre le jeûne sur la plage, une pratique qui attire familles et jeunes à Skikda
En quête de changement et d'innovation des familles entières et des groupes de jeunes de la ville de Skikda ont opté en ce ramadhan pour la rupture du jeûne sur les plages Bikini et Market de Stora.A quelques moments du coucher, les meïdas de f'tour illuminées par des chandelles commencent à être étalées le long de ces deux plages créant une ambiance toute chaleureuse inaccoutumée sur cet espace ouvert sur la grande bleue et baignée par la fraîche brise marine du soir.Les jeunes, les premiers arrivésPas très loin des familles, des groupes de jeunes s'installent pour le f'tour au bord de la mer entre amis qui, d'habitude, ne se rencontrent que pendant les soirées.C'est le cas de Hakim (29 ans) qui assure avoir trop peiné avant de pouvoir convaincre ses amis à s'essayer à ce f'tour de plein air. L'idée, note-t-il, leur paraissait saugrenue du fait qu'ils étaient habitué à n'entrer en cuisine que pour manger et non pas pour préparer à manger.A la première expérience, ils changèrent tous d'avis et y prirent goût, note Hakim qui assure vouloir jouir cette année au maximum de cette ambiance qui lui sera quasi-interdite le prochain ramadhan lorsqu'il aura renoncé au célibat et sa désinvolture pour convoler en justes noces.Son copain Mounir, qui rejetait au début l'idée, assure maintenant mesurer pleinement le calme et la fraîcheur naturelle du site qui rompt avec les nuisances sonores de la ville.Ce qui attire l'attention tout particulièrement, c'est la présence devant chaque groupe de jeunes d'un barbecue qu'ils utilisent pour griller des viandes et des poissons bien frais devant la grande bleue sans pour autant renoncer à apporter de leurs maisons l'indétrônable chorba f'rik et autres boureks. "Viandes ou pas viandes, le f'tour sans la chorba n'en est pas un", lâchent unanimement ces jeunes.A quelques dizaines de mètres, la famille Ayour est affairée à organiser sa méïda de f'tour illuminée par des bougies et d'où se dégagent d'alléchantes odeurs. Le père Zouhir qui a déjà chauffé ses braises a commencé à griller des piments étalés à côté de ses poissons.Son épouse Imane confie avoir été contre cette idée contraignante du fait qu'elle l'oblige à déplacer repas et vaisselle en dehors de la maison, mais, ajoute-t-elle, la présence d'autres familles sur la plage et le plaisir que trouve son mari et ses enfants dans cette "aventure" ont eu raison de son opposition.Dans toute cette ambiance, les enfants semblent en tirer le meilleur parti en jouissant de la mer, alors qu'ils pensaient ne pouvoir y mettre les pieds qu'après la fête de l'Aïd. Pour Mme Imane, cette situation n'est pas sans lui plaire puisque la mer occupe les petits, laissant les adultes rompre leur jeûne dans un calme inaccessible dans l'appartement familial.Les veillées au bord de la mer se prolongent ensuite en sirotant les tasses de thé à la menthe proposées par des vendeurs ambulants spécialisés dans sa préparation et venus des villes dans le sud du pays, ou encore, en dégustant les savoureuses pâtisseries traditionnelles, Baklawa, Ktayef et autres préparées à la maison où achetées.A Stora, le f'tour sur la plage a quelque chose de spéciale et quiconque y ayant goutté une fois, ne pourra s'empêcher de recommencer.


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