Elle voulut aller sur les flots de la mer.
Et comme un vent bénin soufflait une embellie.
Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,
Et nous voilà marchant par le chemin amer.
Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse.
Et dans ses cheveux blonds c’étaient des rayons d’or.
Si bien que nous suivions son pas plus calme encor
Que le déroulement des vagues, ô délice !
Des oiseaux blancs volaient alentour mollement.
Et des voiles au loin s’inclinaient toutes blanches.
Parfois de grands varechs filaient en longues branches.
Nos pieds glissaient d’un pur et large mouvement.
Elle se retourna, doucement inquiète
De ne nous croire pas pleinement rassurés ;
Mais nous voyant joyeux d’être ses préférés,
Elle reprit sa route et portait haut sa tête.
Paul Verlaine.
Beams.
Romances sans paroles.
Joaquin Sorolla.
Les trois voiles.
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Posté Le : 04/08/2023
Posté par : imekhlef
Ecrit par : rachid imekhlef
Source : Paul Verlaine & Tableau de Joaquin Sorolla.