Publié le 28.10.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
ADILA KATIA
L’écrivain-romancier Omar Kazi Tani est concepteur de manuels scolaires de langue française, auteur de nombreuses recherches en didactique et d’une quinzaine de romans édités à L’Harmattan, Dar El Gharb, éditions du Net, El Qobia où notre société, son patrimoine culturel, les traditions, les mythes sont ses thèmes de prédilection. Après les parutions de La lyre de Thamugadi (2022), Ambitions et félonies (2023), il revient sur la scène littéraire avec Malak,… et les autres dont la sortie est prévue prochainement aux éditions El Qobia. L’homme de lettres et ancien psychopédagogue (40 ans dans l’éducation) aborde un thème tabou et épineux, qui ne laissera pas indifférents les lecteurs.
Le roman Malak,... et les autres porte sur les conflits intérieurs des personnages, leurs aspirations et leurs valeurs familiales. Il nous invite à méditer la notion de famille ainsi que celle des attentes sociales, qui pèsent lourdement sur les individus. A travers les sujets abordés tant sous la plume d'écrivain, que sous le regard avisé du psychologue, entre autres stérilité, adoption, traditions... Le professeur Omar Kazi Tani met en exergue les valeurs de solidarité et de compréhension mutuelles dans un monde où les liens familiaux peuvent être source de joies et de souffrances.
Dans un style fluide et empreint de poésie, nous sommes invités chez Aïssa et Djouhar qui, comme tant de couples, affrontent les défis de la vie où la stérilité peut tout remettre en question, la société et la famille s'impliquant inévitablement. En dépit de leur amour, le couple subit les douloureux effets de la stérilité qui aurait pu compromettre leur avenir.
C'est Djouhar qui ressent beaucoup plus la pression et qui révèle la souffrance de la femme stérile au sein d'une société où le statut de mère est primordial. Son mari aurait pu opter pour une solution dite spirituelle et épouser une seconde femme, mais tenant à celle qu'il aime, il résiste et reste inébranlable : Djouhar est un être incontournable.
Lorsque sa sœur, peinée et solidaire avec le couple, lui confie Malak, Djouhar peut enfin respirer le bonheur d’être mère et consacrer sa vie à un enfant qu'elle n'a pas mis au monde mais à qui elle donne la vie. Son désir d’adoption est enfin comblé et ouvre voie au bonheur familial au-delà du lien biologique. Ceci est la résultante de la générosité du patriarche, homme avisé, qui a réuni les pères adoptif et biologique chez l'imam. Le professeur Omar Kazi Tani nous rappelle en début et fin d’histoire le poids des traditions religieuses dans notre société. Les réunions familiales sont l’occasion de discuter, de régler le moindre souci à venir, soutenant l’entraide et le soutien mutuel intergénérationnel. Tout ce beau monde gravite autour de la belle Malak qui est bouleversée en apprenant son adoption. Sa faculté à tenter de comprendre ses parents biologiques, à aimer encore plus ses parents adoptifs la poussera à étudier la psychosociologie et à offrir son aide aux autres. Elle eut la chance de vivre pleinement avec des parents ouverts, protecteurs et soucieux de son devenir, sans interférer dans ses choix. Ils l’auront accompagnée et totalement soutenue, jusqu’à assister et partager son bonheur. Ayant choisi un miroir pour confident, Malak se révèle à travers ses mots et ses questions auxquelles le temps apportera des réponses. L'auteur nous invite à découvrir cette poignante histoire qui relate des faits soulignant la valeur de la vie et l’amour inconditionnel du couple pour l'enfant adopté. Ils n'ont pu devenir parents biologiques mais ont eu le privilège et la chance de prouver que les liens du cœur sont aussi forts que ceux du sang…
Adila Katia
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Posté Le : 30/10/2024
Posté par : rachids