Robert Ting (Pilote) : « Alger ne pourra pas accueillir l'A380 »

  Comment se pilote l'A380 ' Très simplement. Piloter l'A380, c'est comme jouer avec un jeu vidéo. La cabine de pilotage est équipée d'un manche à balai... ce qu'on appelle un « joystick ». On a l'impression d'être constamment dans un simulateur de vol. Mais pour le reste, ça se pilote de manière très conventionnelle.  Facile donc ! Le problème majeur de l'A380, ce sont les pistes. Pour le décollage et l'atterrissage, ce n'est pas un problème. Mais déplacer cette immense bête d'acier sur les pistes demande beaucoup de doigté. A Charles-de-Gaulle par exemple, nos ailes se retrouvent au-dessus de l'autoroute. Nous avons continuellement peur d'encastrer l'avion dans un bâtiment.  Quel aéroport est le mieux préparé pour accueillir l'A380 ' Beaucoup de très grands aéroports sont en train d'investir pour accueillir l'A380. On sait en revanche qu'Alger ne peut pas l'accueillir. Question d'infrastructures.  Comment expliquez-vous que l'A380 fascine autant ' Les gens sont attirés comme un aimant. L'avion impressionne. C'est le plus grand, le plus rapide. C'est aussi l'effet « nouveauté » qui fait que l'avion a beaucoup de succès.