Algérie

Robert Plant... le décor



Robert Plant... le décor
Robert Plant ? le chanteur du groupe britannique légendaire de pop music et le précurseur du hard-rock, Led Zeppelin (1960-1980) ? et sa nouvelle formation, The Sensational Space Shifters, ont fait hurler les Marshalls (enceintes), dépassé le mur du son et éclaté le «tempo» de 70 000 personnes, jeudi soir à Rabat (Maroc).Robert Plant, 66 ans, le vieux briscard du blues-rock-pop, quand vous le rencontrez, il vous parlera de tout sauf de Led Zeppelin. Parce que c'est un tout autre «Robert Plant» qui s'est défaussé de son ego et de sa surdimension. Il est dans le «carpe diem» actuel, réel et réaliste. Il prononce quelques mots en arabe (Dounia hania, saha, sika?), évoque Oum Kaltoum, la diva égyptienne, le raï, cheb Khaled, les griots d'Afrique ou encore les Gnawa avec lesquels il a enregistré un album (No Quarter : Jimmy Page and Robert Plant Unledded).Et cela se transpose dans son concert. Aussi, devant une foule massivement pop? ulaire, Robert? Plant le décor. Au chant, à l'harmonica et au tambourin, il s'est entouré de Juldeh Camara au kologo (le banjo africain), l'excellent guitariste Justin Adams, Jah Wobble (guitare), John Baggott de Massive Attack aux claviers, Liam «Skin» Tyson (guitare), Dave Smith à la batterie et aux percussions, et Billy Fuller à la basse.«J'aime la voix de Cheb Khaled»En bonne intelligence, les Sensational Space Shifters ont interprété Another Tribe, Black Dog, The Enchanter, Friends, Bron-Y-Aur Stomp, Four Sticks, Fixin'to Die, What is and What Should Never Be, Going to California, Rock and Roll et l'incontournable Whole Lotta Love.Ainsi que des reprises telles que Babe, I'm Gonna Leave You de Joan Baez, In the Mood, Tin Pan Valley, Spoonful de Howlin'Wolf , Fixin' to Die de Bukka White, ou encore Little Maggie de Rich-R-Tone. Du bluesgrass, blues, hillbilly, rockabilly, country, pop, heavy metal, folk song, trip-hop très chère à Massive Attack et autres ballade irlandaise. Mais au lieu de sortir les violons (fiddle), les Sensational Space Shifters exhiberont le gumbri, le bendir et le kologo. Une pop ne faisant guère dans l'esbroufe, mais dans la quintessence d'une musique fusionnelle et d'une grande tolérance instrumentale, où le fameux quart de ton oriental était récurrent, le rythme baladi égyptien, le ton extatique du gnawi et des clins d'?il rythmiques à J. J. Cale (After Midnight, Cocaine) en matière de riffs. A propos de Khaled, Robert Plant confiera à El Watan : «J'ai découvert cheb Khaled en flânant à Barbès, à Paris, où j'avais l'habitude d'acheter des cassettes. A l'époque où cheb Khaled jouait de l'accordéon. Quand il était très jeune. J'ai aimé sa voix. J'ai aimé aussi son attitude. Celle de la musique raï. Et puis, j'ai compris la signification politique de sa musique, le raï. Mais je ne comprenais pas ce qu'il disait. Alors, la bonne chose pour moi, c'est que dans votre pays (l'Algérie), les gens ne comprennent pas implicitement l'anglais, les mots (word'ish). Ils ne comprennent pas exactement ce qui est en train de se dire. Mais vous aimez le thème de la chanson et la magie de la musique. Et voilà comment cela m'est arrivé avec cheb Khaled?».




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