Algérie

Robert Gates en Irak : Le retour de flammes



Robert Gates en Irak : Le retour de flammes
«Si on regarde l'agitation dans toute la région, beaucoup de ces personnes seraient contentes si elles pouvaient être là où l'Irak se trouve aujourd'hui». C'est au cœur même de la construction du nouvel ordre régional, le GMO tendance hard de Bush reprofilé en version soft d'Obama (le NMO), que Robert Gates, le chef de Pentagone a clôturé sa tournée au Moyen Orient hanté par le précédent bahreïni de la contagion contestatrice chiite et davantage miné par la poudrière yéménite. L'Amérique impériale de la démocratisation à  «double standart» et des traitements différentiés et adaptés des crises régionales a perdu la bataille des valeurs qui a autorisé le recours à  l'intervention militaire des forces du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour sauver la monarchie vacillante des Al-Khalifa, en violation des principes de la liberté de manifestation et d'expression tant clamés, et assuré le soutien au régime yéménite érigé en rempart contre la nébuleuse El Qaïda. Plus personne ne croit désormais à  la fable de la révolution numérique (Face book et Twitter) et à  la pertinence des mythes ébranlés de nouvel empire soucieux de consolider les bases de domination dans un région stratégique riche en ressources pétrolières. A Baghad, livré au «chaos constructif» de la généralisation de la misère sociale et des promesses de «reconstruction» en pétrodollars sonnantes et trébuchantes, la faillite du «modèle de démocratisation» est le fait de la mal gouvernance politique, du péril confessionnel et d'une instabilité permanente. La vacance gouvernementale, réglée en novembre dernier par voie de partage de pouvoir imposé par Washington, exprime la profondeur de la crise politique. 9 mois après le dit compromis de Barzani, les portefeuilles stratégiques de la Défense, de l'Intérieur et de la Sécurité nationale n'ont toujours pas été attribués et  plusieurs points de l'accord pas mis en oeuvre. En outre, l'Irak a connu sa «journée de colère». De Kirkouk (Nord)  à  Bassorah (Sud), en passant par Bagdad, la «Révolution de la rage irakienne», lancée sur Facebook, revendiquait «le changement, la liberté et une démocratie véritable». Les initiateurs exigeaient des réformes pour améliorer le quotidien des citoyens et dénonçaient la corruption et l'état déplorable des services de base au pays. Face au «progrès extraordinaires» accompli, le responsable américain de la défense persiste à  vanter les mérites du modèle irakien. Tout en reconnaissant que «tout n'est pas parfait», il a estimé que «si on regarde l'agitation dans toute la région, beaucoup de ces personnes seraient contentes si elles pouvaient àªtre là où l'Irak se trouve aujourd'hui». C'est que, face aux exigences du retrait total prévu à  la fin de cette année, la carte de la stabilité incite au «message de soutien aux dirigeants irakiens pour la fin du processus de formation du gouvernement» pour se consacrer au nouveau péril iranien et de la menace d'El Qaïda brandis par Washington. De Ryad, le chef du pentagone a déclaré que «nous avons discuté des moyens de stopper les actions déstabilisantes et les organisations extrémistes qui essayent de tirer profit des troubles dans la région. Les Saoudiens ne s'inquiètent pas pour aeux-mêmes. Ils s'inquiètent pour ce qui se passe dans la région, y compris l'Iran».


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