Algérie

Riyadh menace



Qui me cherche me trouve! C'est le message envoyé par le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole qui a souligné les informations tronquées destinées à faire baisser les cours de l'or noir.Les «13» pays membres du Cartel ne resteront pas les bras croisés devant de tels actes déloyaux des bras médiatiques des pays industrialisés gros consommateurs d'or noir.
«L'Opep+ avait les moyens de réduire à tout moment sa production pour faire face aux défis d'un marché pétrolier tombé dans un cercle vicieux de faible liquidité et de volatilité extrême», a prévenu le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane, dans une interview accordée à Bloomberg, répercutée par l'Agence de presse saoudienne SPA. «La volatilité et la faible liquidité envoient des signaux erronés aux marchés à un moment où l'on a besoin le plus de clarté», a souligné le prince saoudien qui a déploré «le cercle vicieux dans lequel est plongé le marché qui est amplifié par un flux d'histoires infondées portant sur une destruction de la demande, des nouvelles sur un retour de grands volumes d'offre, et l'ambiguïté et l'incertitude sur les impacts potentiels des plafonds de prix, des embargos et des sanctions». Il faut souligner en effet que le marché est submergé ces derniers temps par des informations faisant état d'un accord sur le nucléaire iranien qui entraînerait un retour imminent des barils iraniens sous embargo, de la faiblesse de l'économie de la Chine premier importateur mondial d'or noir, des livraisons de pétrole russe à trois pays européens via l'Ukraine, interrompues après le refus d'une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou, de la hausse du dollar...Autant d'informations envoyées au marché qui ont contribué à dessiner le spectre d'une destruction de la demande et à faire par conséquent plonger les prix.
Le 9 avril 2020, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stopper le plongeon des prix et procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août jusqu'à fin décembre 2020 avant de passer à 5,8 millions de barils par jour dès le début de 2021.
L'Opep+ a finalement décidé d'opter pour la prudence et de n'ouvrir que progressivement ses vannes de 100000 barils/jour pour le mois de septembre prochain.
Une augmentation dérisoire comparée aux 432000 barils par jour de juin et aux 648000 b/j de juillet et août. Il faut savoir aussi que le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, qui avait frôlé les 140 dollars à la fin de la première semaine de mars a perdu depuis 40 dollars environ. Ce qui a fait dire au ministre saoudien de l'Energie: «Au sein de l'Opep+, nous avons connu un environnement beaucoup plus difficile par le passé et nous en sommes sortis plus forts et plus soudés que jamais.» Les «23» sont prêts à livrer une nouvelle bataille.
La riposte est déjà engagée: «Nous allons bientôt commencer à travailler sur un nouvel accord au-delà de 2022», a révélé, Abdelaziz ben Salmane. Le marché a reçu le message 5/5. Hier, à 16h 20 le baril de Brent de la mer du Nord affichait près de 100 dollars. 99,95 dollars exactement. Soit 3,47 dollars que la veille.
Une étincelle qui doit entretenir la flamme...


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