Algérie

Riyad et Le Caire parlent investissements



L'Arabie Saoudite et l'Egypte ont annoncé, hier, leur intention de créer un fonds d'investissement de plus de 10 milliards de dollars sur les rives de la mer Rouge, lors de la première visite officielle à l'étranger du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.Selon une source gouvernementale saoudienne, les deux pays ont mis en place ce fonds commun à parts égales dans le cadre du mégaprojet saoudien de zone de développement spéciale, NEOM. Côté égyptien, la part consiste en un terrain loué à long terme dans le sud du Sinaï. Le projet NEOM, annoncé en 2017 par le prince Salmane, qui nécessite 500 milliards de dollars d'investissements, s'étendra sur 26 500 km2 dans une zone faisant face à la Jordanie et à l'Egypte.
Dans ce projet, l'Arabie Saoudite compte notamment investir en masse dans le tourisme au bord de la mer Rouge : Riyad prévoit de construire sept attractions touristiques et des centaines de cités balnéaires, tandis que l'Egypte mettra l'accent sur le renforcement de l'attractivité de Charm El Cheikh et Hurghada.
Le Caire et Riyad partagent des intérêts stratégiques régionaux communs. Le 5 juin 2017, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen et l'Egypte annoncent la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar. Ruptures suivies de mesures économiques, comme la fermeture des frontières terrestres et maritimes, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries.
Aussi, Doha est exclu de la coalition militaire arabe menée par Riyad au Yémen, et dont fait partie l'Egypte, contre les rebelles houthis. Il lui est reproché de soutenir des groupes islamistes radicaux et ses rapports avec l'Iran. Qatar rejette ces allégations et relève que nul n'a le droit de lui dicter sa politique étrangère. Il accuse à son tour ses voisins de vouloir le mettre «sous tutelle» et de l'étouffer économiquement.
Le Qatar et l'Iran partagent le champ gazier de Pars Sud, ainsi, les deux pays tiennent à renforcer leur coopération concernant le champ gazier.
Quand l'Arabie Saoudite a fermé le seul accès terrestre du Qatar avec le monde extérieur, essentiel pour l'importation de ses produits alimentaires, l'Iran s'est empressé d'approvisionner ce pays par voie maritime.
Riyad et Abu Dhabi ont approuvé le coup d'Etat de l'armée égyptienne du 3 juillet 2013, qui a provoqué la chute du président islamiste Mohamed Morsi, contrairement au Qatar, qui l'a condamné. Le prince héritier saoudien est attendu demain en Grande-Bretagne, et aux Etats-Unis du 19 au 22 mars. Il devrait également se rendre en France dans les prochaines semaines.


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