Malgré leur musique particulièrement roborative, les Aïssâwa ne bénéficient pas du même engouement que les gnaoua auprès du public occidental. Cependant, comme les gnaoua et les Hamadcha - avec lesquels on les confond sans cesse - les Aïssâwa ont toujours été décriés et localisés au plus bas de la hiérarchie confrérique. Deux raisons principales à cela :
1re raison : la confrérie des Aïssâwa possède dans son rituel cérémoniel des éléments non islamiques apparus au fil des siècles, tels que l’exorcisme et les danses de transe.
2e raison : les disciples Aïssâwî furent recrutés traditionnellement parmi les populations paysannes du Maghreb, ou défavorisées et marginalisées des grands centres urbains.
Dans un Maghreb traversé par une modernité conservatrice (l’islamisme politique) et une grave crise économique, il est aisé de comprendre que cette confrérie cristallise les tensions et les contradictions de la société en raison de l’image stigmatisante que l’opinion majoritaire lui renvoie.
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Posté Le : 27/02/2015
Posté par : soufisafi
Photographié par : Hichem
Source : Tlemcen Mawlid Ennabaoui Echarif 1431 (14.02.2011)