Algérie

Risques de troubles signalés



Risques de troubles signalés
Ce 10 août, lors d'une conférence de presse donnée par la secrétaire générale du Parti des travailleurs au siège de son parti, Louisa Hanoune, est venu s'ajouter un pavé dans la mare politique, pour le moins assombrie par les dernières analyses rendues publiques par des experts en économie, et par un communiqué de la Gendarmerie nationale alertant le gouvernement sur une rentrée sociale s'annonçant «préoccupante», en étant au demeurant «marquée par la récurrence de la contestation à caractère social, malgré la diminution constatée».L'AIE, la BM, le FMI et les analystes algériens restent sceptiques sur les mesures engagées en termes de résilience à la crise qui connaîtra son paroxysme en 2017, estimant que les réformes du gouvernement Sellal sont loin de constituer un virage structurel suffisant pour rééquilibrer l'énorme déficit du budget et de la balance commerciale, tout en favorisant un meilleur climat des affaires. L'opération de l'emprunt obligataire est qualifiée de fiasco et le soutien à l'économie par les banques de timide.Hanoune, lors d'une rencontre la semaine dernière avec un parterre de jeunes et de femmes venus l'écouter de plusieurs wilayas du pays, avait estimé que la «menace est sans précédent», entendant par là que ses «désapprobations sur les nouvelles orientations économiques et sociales» sont avérées, ne serait-ce que par «le retour du phénomène des harraga et l'alarmante prolifération de la consommation de la drogue».Non d'accord avec la politique du gouvernement, Mme Hanoune a réitéré sa désapprobation des choix économiques du gouvernement et son opposition à la suppression de la retraite anticipée. La non-prise en charge des nombreuses revendications du front social pourrait constituer, selon elle, une sérieuse menace à la stabilité du pays. Elle évoque, dans ce sillage, le dernier rapport alarmant de la Gendarmerie nationale sur la contestation sociale, estimant comme elle l'a auparavant déclaré, que «la gouvernance actuelle est un terreau pour le terrorisme».La patronne du PT redoute qu'un soulèvement populaire n'aggrave les complications du pays à la suite des baisses des revenus pétroliers, si les choses évoluent davantage négativement. Abordant la situation sécuritaire, Hanoune s'est montré inquiète sur ce qui se passe à nos frontières, appelant à la constitution d'un front interne.Il apparaît limpidement qu'à court et moyens termes, le temps des économies basées sur la rente pétrolière soit définitivement exclu des perspectives de croissance. En juillet dernier, l'offre mondiale de brut a augmenté de 800 000 bpj, soutenue à la fois par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et par les pays producteurs non-Opep, indique la même source.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)