La problématique des habitations évacuées et non démolies se pose avec acuité et leur éradication traîne toujours. Avec la dynamique que connaît la wilaya d'Oran en ce qui concerne la résorption de l'habitat précaire et la multiplication des opérations de relogement, le nombre de ces vieilles bâtisses qui présentent actuellement un grand danger pour la sécurité des riverains et des passagers et qui risquent de s'effondrer à n'importe quel moment ne cesse de s'accroître. Certaines ont déjà fait l'objet d'effondrements partiels et nombreuses laissées vacantes depuis le lancement des opérations de relogement en 2006 se sont transformées en un refuge pour les délinquants et les dealers. A défaut qu'ils soient de nouveau investis par des indus occupants, ces immeubles sont en état d'abandon et certains tiennent miraculeusement debout.Pas loin que la semaine dernière une quarantaine d'immeubles menaçant ruine sis au secteur urbain El Emir, Sidi El Bachir et Ennasr ont été évacués et murés. Les services de la commune ont condamné les portes d'accès et les fenêtres des ces immeubles, mais cela n'a pas empêché quelques individus de tenter de squatter ces habitations, affirme une source de la commune, qui cite l exemple d'un immeuble au quartier Saint Pierre au secteur urbain El Emir évacué jeudi et squatté à trois reprises le même jour. Il a y a quelques années, la wilaya a décidé d'ester en justice toute personne qui squatte des habitations menaçant ruine qui ont été fermées après avoir été évacuées et leurs occupants relogés. En cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations et ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la responsabilité incombe au propriétaire de l'immeuble et les squatteurs.
En effet, à l'exception de quelques immeubles qui ont été éradiqués, l'opération de démolition de ces immeubles évacués, annoncée il y a plusieurs années par les services concernés, traîne en raison du manque de moyens matériels et financiers pour mener à bien les travaux d'éradication et aussi à cause du vide juridique. Selon des sources de la commune, les immeubles évacués et qui n'ont pas de murs en commun avec d'autres constructions peuvent être démolis facilement, alors que pour les autres constructions ancrées dans des îlots de maisons, leur démolition représenterait un autre problème non moins complexe. Pour ces cas, il est prévu la démolition des escaliers et le bétonnage des entrées et des fenêtres. Les habitants qui occupent des constructions jouxtant ces immeubles lancent ainsi un appel aux autorités locales pour intervenir afin d'éviter d'éventuelles catastrophes. Ces immeubles présentent un réel danger de mort notamment pour les enfants qui jouent aux alentours.
Un appel a été lancé aux services concernés pour trouver une solution définitive à cette problématique. Selon des spécialistes, tout acte de démolition ne peut pas être spontané car elle touche trois catégories différentes d'immeubles. La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au c?ur du tissu urbain et la troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasse. Pour ce qui est de l'aspect technique, les sites à nettoyer comprennent des constructions plus coriaces à la démolition, car faites le plus souvent de béton et ancrées dans des îlots de maisons, inquiétant de ce fait le voisinage et sont surtout en hauteur. Pour rappel, les services techniques de la commune ont classé les immeubles évacués en deux catégories : la première concerne les immeubles dans un état de dégradation avancé qui seront complètement rasés, alors que la seconde catégorie concerne les immeubles dont les façades représentent un cachet architectural historique.
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Posté Le : 01/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraa
Source : www.lequotidien-oran.com