Algérie

Risque de glissement de terrain à la cité Boussouf



Routes défoncées, absence de trottoirs et d'éclairage, bâtisses fissurées, risque de glissement de terrain et de cross-connexion des conduites d'eaux usées et potable. Tel est le décor qu'offre le quartier des enseignants de la cité Abdelhafid Boussouf, dans la wilaya de Constantine, qui abrite une quarantaine de familles depuis les années 80. Plusieurs démarches ont été faites par les habitants pour attirer l'attention des autorités locales. Des correspondances restées lettre morte. Devant le silence assourdissant de l'APC, les habitants de ce quartier ont pris sur eux quelques travaux, notamment les axes routiers. En dépit du fait qu' ils s'acquittent, chaque mois, d'un loyer de 3 000 dinars algériens à l'Assemblée populaire communale, ils ne voient toujours pas le bout du tunnel. D'ailleurs, l'APC n'a toujours pas rétabli l'éclairage public. Leurs demandes d'acquisition de ces appartements ont été refusées. Une situation poussant à la grogne. Outre le manque de commodités, leur vie est en danger, en raison du risque de glissement de terrain. En effet, l'extension de la ville de Constantine vers le Sud-Ouest ( zone de Boussouf) est confrontée aux glissements de terrain qui entraînent de nombreuses dégradations du bâti. Cette zone est, également, exposée au risque d'inondations de par la proximité des cours d'eau. Selon un bulletin géologique portant sur le phénomène de glissement de terrain, «les causes reviennent à la faible stabilité des versants marneux miocènes, souvent rompue par des terrassements excessifs et à l'occupation des fonds de talwegs». Le même bulletin, signé par Bougdal Rachid, Pincent Bernard, Panet Marc et Bentabet Aïssa, relève que «la cartographie géologique et géotechnique, et les investigations par des essais in situ et en laboratoire, mettent en évidence ces mouvements gravitaires dans la frange altérée, décomprimée et saturée, de ces argiles». Les mêmes auteurs précisent que «les mesures inclinométriques révèlent la présence de surfaces de ruptures superficielles et profondes, pouvant atteindre 17m. Les calculs de stabilité par rétro-analyse, utilisant le logiciel Talren, montrent que le facteur sécurité s'améliore très peu, avec la diminution de la pression interstitielle (rabattement de nappe)». Aussi, préconisent-ils l'évacuation des «remblais existants», d'«adoucir les pentes» et de «clouer la tête des talus». Concernant le risque d'inondations, les mesures à prendre sont «la réhabilitation du réseau naturel de drainage, la purge des lits des cours d'eau et l'endiguement de leurs berges». De ce fait, il est urgent d'agir avant que l'irréparable ne se produise, notamment pour le quartier des enseignants, dont les bâtisses risquent à tout moment de s'effondrer.


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