Algérie

Risque de famine pour 7 millions de personnes en Afrique de l'Est


Entre six et sept millions de personnes sont exposés au risque d'une insécurité alimentaire en Somalie et au Kenya, selon les organismes humanitaires des Nations unies, ont rapporté les agences de presse.En Somalie, ce sont au moins 3,5 millions de personnes qui risquent de se retrouver face à une situation d'urgence d'insécurité alimentaire, entre juin et septembre, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), presque autant qu'au Kenya, rien que pour le mois de juillet en cours, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). "Environ 2,6 millions de personnes resteront déplacées et près d'un million d'enfants en âge d'être scolarisés resteront déscolarisés en raison des fermetures d'écoles liées au coronavirus", a déploré l'OCHA dans son dernier rapport humanitaire relayé par les médias locaux. Depuis le 16 mars, date de la confirmation du premier cas de Covid-19 à Mogadiscio, la triple menace du coronavirus, des inondations et des criquets pèlerins a aggravé la crise humanitaire complexe et prolongée en Somalie, a rappelé la même source. Cette crise est largement attribuable à des chocs climatiques, à des années de conflit armé, à une pauvreté répandue et à une vulnérabilité à long terme, souligne l'OCHA, selon laquelle 5,2 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire en 2020.
"Fin 2019, 1,3 million de Kenyans étaient en grave insécurité alimentaire et avaient besoin d'une aide humanitaire immédiate", a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM, lors d'un point de presse virtuel. Selon l'agence onusienne, ce nombre devrait atteindre entre 3 et 3,5 millions en juillet, "lorsque les familles seront à court de nourriture au plus fort de la période de soudure". Ces chiffres inquiétants interviennent alors que la sécurité alimentaire et nutritionnelle d'environ 1,7 million de personnes vivant dans des habitats urbains informels a été également affectée par la pandémie de Covid-19. "Les pauvres des zones urbaines dépensent environ la moitié de leurs revenus en nourriture", a précisé Mme Byrs.
Le ministère kenyan de la Santé, l'Unicef et le PAM considèrent que ces groupes sont les plus exposés. "En cas de pandémie, la malnutrition peut augmenter fortement, entraînant une mortalité plus élevée, car les personnes souffrant de malnutrition sont souvent plus sensibles aux maladies en raison d'un système immunitaire affaibli", a fait valoir Mme Byrs.
L. M./Agences
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)