Algérie

Risque de confrontation



Risque de confrontation
Il a suffi de quelques mois pour que la guerre en Syrie cesse d'être un conflit strictement local, comme il y en a tant à travers le monde et depuis peu dans cette région toujours sensible du Proche-orient. Il suffit pour cela de se pencher sur certaines analyses pour en découvrir l'ampleur ainsi prise, et l'implication de très nombreuses parties. Bien entendu, a-t-on fini par constater, les raisons des unes et des autres ne sont pas toujours convergentes. La conséquence en est la paralysie des institutions internationales. D'aucuns diront que le blocage en question n'est rien d'autre que la traduction d'un nouveau bras de fer qui dépasse le cadre syrien, rappelant la triste période de la guerre froide entre deux blocs idéologiquement opposés.On n'en parle plus depuis un peu plus d'un quart de siècle, les querelles idéologiques ont bien cessé, mais d'autres causes sont apparues. Entre autres, l'extension de l'OTAN, amenant celui qui fut le premier chef de l'Etat russe à dire que son pays finira par y adhérer. C'était sa manière à lui de montrer son inquiétude de ce que certains appellent les nouvelles frontières avec l'intégration au sein de l'Alliance atlantique de Républiques de l'ex-URSS devenues indépendantes.D'un autre côté, l'armée russe annonçait hier qu'elle allait transformer ses installations portuaires à Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, en «base navale permanente» s'ajoutant à une base aérienne à Hmeimim près de Lattaquié. Ce qui, inévitablement, suscitera des commentaires, rappelant ceux de la guerre froide, sauf que celle-ci serait moins dangereuse que la période actuelle. Ce ne serait donc pas un simple changement en douceur, comme il s'en produit souvent. En tout état de cause, le chef de la diplomatie allemande est catégorique, affirmant que «les temps actuels sont différents et plus dangereux», soulignant même que «le danger d'une confrontation militaire est considérable». L'homme de la perestroïka n'en pense pas moins. Le monde s'approche «dangereusement de la zone rouge», a averti hier le dernier président de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, appelant les différentes parties à renouer le dialogue.Dire que les mauvais signes se multiplient depuis quelques mois relève de l'évidence. Aussi bien Moscou que Washington en font état, et sur ce point, les analystes constatant quant à eux une détérioration des relations entre les deux Etats, attribuée à des malentendus en Syrie, mais également à cause des différends entre les deux pays à propos de la présence des forces de l'Otan près des frontières russes, et précédemment à cause de la crise en Ukraine. Que devient à ce sujet le dialogue stratégique initié par les deux capitales il y a une vingtaine d'années ' Perdu de vue alors qu'il était supposé empêcher justement de tels malentendus ' Si cela venait à être établi, les causes en seraient réellement sérieuses. Ce qui est encore plus surprenant et qui rajoute à ce qui apparaît comme un danger, c'est que la notion d'Est et d'Ouest n'aurait pas disparu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)