Selon les
explications recueillies auprès des travailleurs de l'entreprise italienne Pizzarotti, la grève déclenchée mercredi dernier par les
travailleurs du chantier du tramway constantinois pour protester contre le
retard de paiement des salaires du mois de mai, puis interrompue le jour
suivant après l'intervention des autorités locales, risque de reprendre de plus
belle aujourd'hui dimanche et sera ouverte cette fois-ci. «En dépit des
promesses fermes qui nous ont été faites mercredi dernier par les responsables
de l'entreprise de régler les salaires de tous les travailleurs au plus tard
aujourd'hui samedi, rien n'a été fait et une majorité des travailleurs du
chantier, dont le nombre est estimé à 400, n'ont pas encore été payés!», nous
ont déclaré hier des travailleurs sur les sites du chantier. Par conséquent, ils
disent «vouloir reprendre la grève à partir d'aujou-rd'hui dimanche». «Ce
matin, a expliqué un représentant de ces travailleurs, des ferrailleurs, des
coffreurs, des ouvriers de la préfabrication, ceux affectés au service du
transport, notamment les ateliers de maintenance et d'entretien, m'ont contacté
pour me signaler qu'ils n'ont pas été payés et ont proposé de reprendre le
débrayage. Mais il faut signaler que ce mouvement s'est fait spontanément dès
le départ, et les ouvriers ont décidé de mener une concertation pour demain
dimanche, afin de décider ou non de la reprise de la grève. Toutefois, nous
avons observé qu'une large majorité a choisi cette alternative». Dans la
matinée de jeudi dernier, a poursuivi ce représentant, «une délégation de
l'inspection du travail, organisme qui a été avisé dès le début du mouvement, est
venue nous voir pour nous dire que l'administration de l'entreprise va être
pénalisée pour ce retard dans le paiement des salaires. Entre-temps, une
délégation des travailleurs s'est déplacée le même jour au cabinet du wali pour
remettre une pétition destinée au premier responsable de la wilaya, dans
laquelle les travailleurs de Pizzarotti demandent
l'application de la dernière convention signée conjointement au mois de mars
dernier par leurs représentants, ceux de l'entreprise italienne et l'inspection
du travail». Malheureusement, ajoute notre interlocuteur, à ce jour, aucune des
revendications contenues dans cette convention n'a été appliquée. Et c'est pour
cela aussi que les travailleurs veulent reprendre la grève, soutient-il. Sur
les conséquences de la grève sur ce chantier, il a affirmé que les travailleurs
refusent d'assumer la responsabilité des retards causés au projet en renvoyant
la balle dans le camp des responsables italiens qui, selon eux, ne cessent de
les provoquer en ignorant leurs droits. «Nous vivons le calvaire !», a crié à
la fin un ouvrier.
Ayant réussi
enfin à obtenir le téléphone d'un responsable de l'entreprise Pizarotti, nous avons tenté, à plusieurs reprises, de le
joindre pour obtenir la version de l'entreprise, mais son appareil demeurait
constamment fermé.
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Posté Le : 26/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com