Algérie

Risquant la disqualification pour n’avoir pas tenu son congrès



Le FFS brandira-t-il la carte du boycott ? La classe politique s’est réveillée brusquement à la faveur de l’approche des législatives devant se tenir le 17 mai prochain. En effet, les états-majors des partis sont tous, à présent, sur le front, se préparant à cette nouvelle bataille… Trois semaines avant la convocation du corps électoral devant intervenir 45 jours avant le jour «J», les partis intéressés par une participation au rendez-vous du 17 mai sont entrés dès à présent dans la phase de confection des listes électorales. Et l’on assiste déjà à de rudes batailles en leur sein, les militants de toutes les couleurs cherchant chacun à se frayer un chemin vers l’APN, beaucoup rêvant surtout des privilèges matériels et politiques qu’un siège à l’Assemblée peut leur offrir. Il faut toutefois faire remarquer que certaines formations politiques ne semblent guère «partantes» sur la ligne de départ de la course législative du fait du risque qu’elles encourent de se voir disqualifier, même si elles bénéficient d’un réel ancrage dans la société, et ce, faute de n’avoir pas tenu leurs congrès, ce qui fait perdre la légitimité à leurs directions actuelles. Ces dernières ne pouvant donc pas retirer les formulaires nécessaires du siège du ministère de l’Intérieur. C’est justement le cas pour le parti d’Aït Ahmed qui a occupé, pourtant, des sièges dans la première assemblée pluraliste de 1997 et qui contrôle aujourd’hui de nombreuses assemblées locales. Le FFS risque donc de subir les rigueurs de la loi, situation qui provoque une sorte de séisme au sein du parti où les militants sont comme démobilisés, et ce, en plus de la crise qui secoue la formation du fait d’une bataille opposant une partie de la base à la direction d’Alger, ce qui a d’ailleurs entravé la tenue du congrès qui devait avoir lieu en novembre dernier. A ce propos, les observateurs ne voient pas comment le FFS pourrait tenir ses assises sachant que le temps ne joue plus en faveur de ce parti. C’est ce qui leur fait dire que cette formation s’achemine droit vers le boycott du rendez-vous, en donnant à cette option un habillage politique à même de justifier cette défaillance par le refus de «cautionner le régime en place». C’est d’ailleurs la tendance qui ressortait des débats lors du regroupement, le week-end dernier, de militants du parti à Bejaia. Pourtant, d’aucuns soutiennent que les membres du conseil national, plus particulièrement ceux d’Alger et de Tizi-Ouzou, veulent participer à ces législatives en considérant le boycott comme «une option suicidaire qui va priver le FFS d’une tribune politique». Bien évidemment, l’on s’attend à ce que cette absence au centre du pays -où le FFS compte une base militante très consistante- fasse le jeu du RCD et aussi, probablement, des indépendants. Il faut dire que le FFS n’est pas seul dans cette galère. Il est également question de petits partis que l’on ne voit plus dans le bal politique: c’est le cas des PUP, RUN, RABI, ANDI, UDL et tutti quanti… A moins que Zerhouni n’en décide autrement.




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