Ce ne sera finalement pas l'Egypte. On ne sait pas si les «prières» de Raouraoua y sont pour quelque chose, mais l'Equipe Nationale a tiré le Burkina Faso pour l'ultime épreuve menant au Brésil. Pourtant, c'est face aux «pharaons» que l'Algérie a arraché sa dernière qualification à la coupe du monde, dans les conditions que l'on sait. D'où l'énigme qui entoure les déclarations du président de la FAF qui, quelques jours avant le tirage au sort, s'est cru obligé de crier sur tous les toits qu'il espérait «éviter l'Egypte». Une fois son «v'u» exaucé, il a fait mieux, en déclarant sans rougir qu'il avait' prié pour qu'il en soit ainsi. Non seulement il aurait prié mais M. Raouraoua s'est même découvert une vocation de saint à la baraka avérée, puisqu'il nous aurait ainsi évité l'adversaire le plus redoutable qui pouvait se poser en obstacle au prochain bonheur national et populaire.A moins qu'il ne soit vraiment dans le secret des dieux, donc sûr de sa prophétie et de l'aboutissement de ses ardentes prières, on ne sait pas si le président de la fédération algérienne de football avait pensé un instant si la boule nous avait mis face à l'Egypte pour la double confrontation des barrages. On aurait imaginé l'état psychologique des joueurs et du staff technique dans la compétition, puisque leur premier responsable avait expressément déclaré qu'il redoutait cet adversaire-là. L'un dans l'autre, ça aurait donné également une motivation supplémentaire aux Egyptiens qui n'en manquent pourtant jamais.
Et pour cause. D'abord parce qu'ils ont un orgueil légendaire, ensuite parce qu'ils jouent très bien au foot et perçoivent à juste titre leur absence depuis des lustres de la plus grande compétition mondiale comme une injustice sportive, et enfin parce qu'ils ont une revanche à prendre sur l'Algérie qu'ils auraient pu battre sans que personne ne trouve à redire. Si M. Raouraoua a pu, par la grâce du tirage au sort, «évité» l'Egypte, il a tout de même donné une autre source de motivation à l'adversaire désigné de l'Equipe Nationale. Le Burkina Faso est certes un pays modeste dont le foot n'est pas forcément une grande passion, mais c'est tout de même le finaliste de la dernière coupe d'Afrique, un stade de la compétition qui n'a pas été atteint par les Verts depuis leur sacre en 1990 à Alger.
On ne sait pas vraiment ce que pense le président de la fédération de cet adversaire, mais on sait déjà par déduction qu'il ne le trouve pas aussi redoutable que l'Egypte. Ce qui devrait manifestement suffire à son bonheur. Ce n'est pas l'avis de tout le monde. A commencer par le sélectionneur national qui en parle avec respect et une certaine admiration.
De les avoir affrontés sur le terrain, coach Wahid sait que ce n'est pas gagné d'avance. Il ne les redoute pas pour autant et va à l'essentiel, c'est-à-dire son groupe, sur lequel il a exprimé quelques inquiétudes, comme le fait que beaucoup de joueurs qui comptent dans la sélection ne jouent pas actuellement dans leurs clubs. Ça, c'est du football, contrairement aux déblatérations de quelques enflammés qui «réclamaient» l'Egypte sans tirage au sort. Contrairement aussi aux prophéties de M. Raouraoua qui a dû croire qu'en évitant l'Egypte, nos Verts sont déjà à Rio. Pourtant, pour aller en Afrique du Sud, c'est par le Caire que les Verts sont passés. Oh, on allait l'oublier, c'était par Oum Dorman !
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Posté Le : 17/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com