Algérie

« Rien ne vaut un Ramadhan chez soi »



« Rien ne vaut un Ramadhan chez soi »
Noureddine Belmeddah, président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l'Assemblée populaire nationale, confirme que rien ne vaut un Ramadhan passé chez soi.De quoi sont faites vos journées ramadhanesques 'Le matin, je suis de bonne heure au bureau pour gérer les travaux de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté. Je jette toujours un coup d'?il sur ma boîte mail et mon compte facebook pour répondre aux préoccupations et propositions citoyennes. Je coordonne, ensuite, avec les membres de ma commission autour des activités parlementaires.Je quitte l'Assemblée que vers 17h ou 18h. Sur la route, je fais quelques emplettes avant de rejoindre ma petite famille. Après la rupture du jeûne et les prières surérogatoires, je me permets de sortir pour prendre un café et discuter un peu avec mes amis. Sinon, si le travail l'exige, je retourne à la chambre basse pour finir ce que j'ai à faire. La routine s'installe après épuisement de quelques jours du Ramadhan. Je dois dire que j'ai un programme chargé durant ce mois. Je suis souvent invité par des ambassades d'Etats islamiques pour le ftour ou pour des fêtes nationales. Sur le plan culinaire, je n'ai aucune exigence. Déjà l'été, on mange moins. Sauf que les dattes et le lait doivent être présents sur la table d'El Iftar en plus de la « Hrira » et du tajine « lahlou ». Le bourek importe peu pour moi. Pour bien apprécier le repas, il me faut au final une « chamia b'naânaâ ».Vous avez eu du pain sur la planche durant ce mois sacré 'Justement, nous avons exploité des journées et des nuits pour étudier de nombreux projets de loi. Je cite à titre d'exemple, le projet concernant le code électoral dont les débats se sont poursuivis pendant deux jours jusqu'à deux heures du matin. Nous avons passé plus de temps en plénière qu'à la maison. Le jeûne n'influe nullement sur mon tempérament. Pour cause, je ne suis adepte ni de cigarette ni de café noir. Certes, en tant que parlementaire, j'ai fait un effort supplémentaire durant ce mois, mais qui a été sans effets sur mon tempérament. Nous avons l'impression que le temps court plus vite ce mois-ci. Et Dieu merci, le climat a été un peu clément. Nous n'avons pas subi de grosses chaleurs. La cadence du travail parlementaire s'est accélérée, durant ce mois sacré. Une batterie de projets de lois organiques découlant de la nouvelle Constitution doit être finalisée avant la prochaine session parlementaire.On a remarqué une affluence importante vers le pays de la communauté algérienne établie à l'étranger durant ce Ramadhan...La particularité de 2016 réside, justement, dans cet important engouement de la communauté algérienne établie à l'étranger. L'Etat a garanti d'importants services au profit de cette communauté. Une nouveauté cette année : nous avons eu droit à de nouvelles lignes maritimes et aériennes en plus des réductions de l'ordre de 35%. Air Algérie a mis également la main à la pâte, en réduisant ses prix. Autant de motivations qui ont poussé notre communauté à venir cette année au pays, notamment durant ce mois sacré. J'estime que rien ne vaut un Ramadhan chez soi. Rien ne peut remplacer la chaleur familiale et l'ambiance algérienne. J'ai passé 17 années de ma vie en Espagne. Je suis bien placé pour faire cette comparaison entre le Ramadhan d'ailleurs et d'ici. Je dois dire que j'ai toujours veillé à le passer en Algérie. Vivre le Ramadhan en dehors du pays n'est pas du tout une chose facile. Une question d'environnement et de traditions.Que pensez-vous de la politique nationale de solidarité 'Durant ce mois, les gens multiplient leurs actions de solidarité. Le but étant de glaner le maximum de « hasanat ». Dieu nous a promis de les accroître durant ce mois béni. D'où cet intérêt pour l'entraide s'exprimant souvent par des repas offerts aux nécessiteux, entre autres actions de bienfaisance. Tout ce qu'on offre aux démunis ne suffit pas. On doit les aider par tous les moyens. Dieu juge les intentions « niyat ». Nous devons être à la hauteur de ses attentes. Le gouvernement doit assumer son rôle envers ces franges vulnérables. On doit soulager leur peine. Le manque de foi et de conscience font que certains jeûneurs accomplissent mal cet acte religieux. Ils agissent comme de petits enfants capricieux. D'où ce gaspillage préjudiciable pour le consommateur lui-même. Durant ce mois, on doit prier Dieu pour qu'il préserve la stabilité du pays. On doit s'incliner devant les efforts accomplis par notre armée nationale sur nos frontières notamment en ce mois de jeûne. Bonne fête à tous les Algériens ainsi qu'à l'ensemble de la nation musulmane.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)