Algérie

Rien ne va plus à l'Université Badji-Mokhtar



Rien ne va plus à l'Université Badji-Mokhtar
La coordination régionale des fonctionnaires et des travailleurs des oeuvres universitaires entre en grève illimitée.
Après l'échec des deux débrayages d'une journée observés en avril dernier à l'Université Badji-Mokhtar de Annaba, qui n'ont pas eu de suite concernant les revendications des protestataires auprès de la tutelle qui restait de marbre, un débrayage a été l'ultime recours pour le personnel de l'université Badji-Mokhtar.
Ainsi, répondant à l'appel de la Coordination régionale des fonctionnaires et des travailleurs des oeuvres universitaires, 13 universités ont été paralysées hier, par une grève illimitée. Cette action, qui a pénalisé les universités de Annaba, Constantine, Béjaïa et Sétif, entre autres, est motivée par l'absence de réaction du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, quant à la plate-forme de revendications de l'ensemble des contestataires.
Les 4000 employés des 16 résidences universitaires de la wilaya de Annaba, se reconnaissent dans cette plate-forme de revendications. Ces dernières, rappelons-le, d'ordre socioprofessionnel, portent notamment sur la revalorisation des salaires et primes de rendement à hauteur de 10% avec effet rétroactif, soit depuis 2008.
La suppression de l'article 87 bis, relatif à la promotion dans les grades par voie d'ancienneté et non pas sur concours. Des revendications qui consistent également à geler la nouvelle classification des corps communs et le statut particulier et la titularisation de tous les contractuels.
Le logement, les primes spéciales et le droit à la formation, sont aussi des points revendiqués par les contestataires des universités de l'est du pays.
D'ailleurs, c'est cette plate-forme de revendications englobant une vingtaine de points qui a été au centre des réunions tenues le mois d'avril dernier entre des représentants régionaux de la coordination des représentants et des travailleurs des oeuvres sociales et des fonctionnaires du système pédagogique, ainsi que des représentants avec la commission ministérielle dépêchée la semaine dernière à cet effet.
L'échec des négociations entre les deux parties quant à l'éventuel dénouement de cette crise régionale, rappelons-le, pénalise plus de 15 000 étudiants, du moins à Annaba. Toutefois, il est à noter que l'échec de cette rencontre tenue à l'université de Sétif, a été précédé par la visite de représentants du Snapap, qui ont pris connaissance des résultats de la rencontre, qualifiée d'infructueuse.
Suite à ces dernières évolutions, il a été décidé le gel des 14 universités de l'est de l'Algérie, Annaba, entre autres. Surtout que la gestion des oeuvres universitaires de l'université de la wilaya de Annaba avait fait l'objet de plusieurs critiques et suscité plusieurs mouvements de contestation estudiantine.
Ces actions ont été motivées par la mauvaise qualité du service des oeuvres universitaires à Annaba, en l'occurrence. Toutefois, il convient de rappeler que les décideurs de ce mouvement ont déposé un préavis de grève dont des copies ont été transmises aux instances concernées.
Par ailleurs, il est à signaler que le débrayage avait été programmé pour le 28 avril dernier, mais, prenant en compte la campagne électorale prévue le 10 mai, la coordination régionale a décidé le report du mouvement pour après le scrutin.




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