Rien ne va plus à l'annexe d‘état civil du centre-ville

De nombreux citoyens habitant le centre-ville se plaignent de l'anarchie qui caractérise l'annexe de l'état civil située près du consulat d'Espagne et dépendant du secteur urbain El-Emir. Un constat sur place nous a permis de découvrir que les plaintes des citoyens sont légitimes. Un véritable «chaos» où seul le plus fort peut se frayer un chemin parmi la foule pour arriver aux guichets. Plutôt que de subir les désagréments de cette anarchie, bon nombre de citoyens du centre-ville préfèrent se diriger vers d'autres secteurs urbains pour le retrait de leurs documents. «Il faut pointer avant l'ouverture des guichets pour espérer une place parmi les premiers. Pour ceux qui arrivent un peu tard, il faut vraiment qu'ils soient forts, ou qu'il aient une connaissance parmi le personnel pour pouvoir retirer ou légaliser des documents», assure une vielle femme. Cette dernière, qui est retournée bredouille chez elle, affirme que malgré les appels incessants des citoyens, rien n'a été fait pour assurer l‘ordre à l'intérieur de l'annexe.           Contrairement à d'autres annexes dans d'autres secteurs urbains, où des efforts ont été consentis pour améliorer la prestation de service, au niveau de cette annexe les guichets sont pris d'assaut dès leur ouverture, dans des chaînes où se mêlent hommes et femmes sous le regard des responsables des lieux. «On se demande où sont passés les responsables, car il est impensable qu'une telle situation puisse perdurer sans qu'aucune décision ne soit prise», déclare une habitante du centre-ville, qui trouve désolant de voir de telles scènes dans un service censé refléter l'image de la commune d'Oran. Pourtant, assurent certains citoyens rencontrés sur place, cette annexe était dans un passé récent l'exemple même de ce que doit être un service public. «Avant, il y avait une chaîne pour les femmes et une autre pour les hommes et chacun respectait son tour. Des agents étaient mobilisés et le premier responsable veillait au grain. Aujourd'hui, tout a changé et c'est vraiment l'anarchie», soulignent nos interlocuteurs. Devant cette situation, les nombreux citoyens que nous avons sollicités ont lancé un appel au maire d'Oran pour une visite surprise qui lui permettra de faire un constat sur la situation et partant prendre les mesures qui s'imposent.