Algérie

Rien ne va plus !


La situation au niveau du complexe sidérurgique El Hadjar (CSEH) ne prête pas à l'optimisme. Et pour cause, plusieurs facteurs sont venus perturber, voire bloquer, le ronronnement des différentes installations de production. En tête de liste le Haut-Fourneau privé depuis tôt ce dernier lundi 2 septembre 2019, de matière première «Aggloméré» ou «PMA».Le problème résulte d'une rupture de l'approvisionnement en minerai. Toute la zone chaude de production est à l'arrêt. Même si d'autres unités fonctionnent toujours, la rupture des stocks de réserve ne devrait pas tarder. Ce qui se traduira par l'arrêt total de toutes les activités de production avec pour conséquence, la mise au chômage technique de plus de 5.000 salariés. S'y ajouteront des centaines de travailleurs en poste au niveau des entreprises de la sous-traitance. Cette situation n'a pourtant rien à voir avec la convocation adressée par la brigade de recherche et d'investigations « El Hattab » à chacun de la quarantaine de cadres dirigeants dont le directeur général de l'entreprise, de cadres et agents techniques. Ont été également «convoqués» des retraités et d'anciens salariés démissionnaires. Ils sont cités au titre de suspects ou de témoins dans différentes affaires.
Celles-ci portent sur des détournements, d'abus de fonctions, obtentions d'avantages indus et autres délits, faux et usages de faux, passation de marché douteux et autres les uns plus graves que les autres. A ces deux facteurs s'ajoutent un troisième. Il a été créé par le député, Baha Eddine Tliba homme d'affaires et promoteur immobilier de toutes les magouilles économiques locales et plusieurs de ses complices. Dans le lot, il y a l'ex-secrétaire général du syndicat de l'entreprise et ex-président du Comité de participation. Ces deux derniers n'avaient pas admis le fait que nommé directeur général de la société complexe sidérurgique El Hadjar, les ai lâchés. Il les avait publiquement humiliés. Il leur avait même interdit l'accès au complexe. Ce qui avait déplu au député devenu, grâce à ses accointances avec les deux secrétaires généraux successifs du FLN, Amar Saïdani et Ould Abbès, un des hommes forts du système.
C'est que durant cette même période, l'Etat sous le gouvernement de Sellal et consorts, avait engagé une enveloppe de 900 millions de dollars. Ils sont destinés à la réhabilitation des installations de production. Ce qui sous-entendait de grosses dépenses y compris dans la réalisation de travaux de réfection des bâtiments. L'interdiction d'accès au complexe suivie du rejet de toute proposition de marché sera appliquée dans toute sa rigueur. Même lorsque Tliba fit jouer ses relations hauts placées dans le cercle du pouvoir. Fort de ses soutiens, le directeur général resta sourd à toutes les sollicitations et les interventions. Il a élargi cette rigueur à la communication en rejetant toute idée de contact avec les représentants de la presse. Y compris au moyen du téléphone qu'il mettait constamment en off.
C'est dire qu'à ce niveau le CSEH n'est toujours pas à l'heure de l'ouverture de la communication. Ce même DG a adopté une stratégie de mise sous hypnose des salariés et des décideurs du haut lieu. Pour bon nombre d'anciens cadres sidérurgiques contactés, cette stratégie relève d'un travestissement monumental. Les mêmes sources ont précisé que celle-ci a été élaborée à partir de plusieurs faits réels autour du ou desquels la direction générale du CSEH a astucieusement mis une montagne de contrevérités. Pour les uns cette direction tente d'émerveiller et d'embastiller les consciences via des résultats de production trompeurs. Pour d'autres, il s'agit d'embrigader des opinions par la posture affichée et par l'énormité des accusations.
Notamment celles qui font ressortir des actions suspectes commises durant la période où il y avait une entente parfaite entre le DG, Tliba et le SG du syndicat. Avec d'autres, ils ont été incriminés dans l'enquête entamée depuis quelques semaines par les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de recherches et d'investigations d'Annaba. L'enquête entre dans le cadre de la lutte contre la corruption et les malversations. Entre-autres dossiers douteux, les enquêteurs se sont intéressés à sept dossiers à milliards dont ceux des bus de transport du personnel, la réalisation ou la réhabilitation d'une route à l'intérieur du CSEH et bien d'autres. Sont cités au titre de suspects ou de témoins outre le DG, le directeur commercial, celui des finances, de la sécurité?
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