Algérie

Rien ne Lui est semblable



Rien ne Lui est semblable Le jeûne n’est pas un acte mais l’abandon d’un acte (tark). La négation de toute ressemblance est elle-même un attribut négatif, ce qui renforce l’analogie entre le jeûne et Allah. Le Très-Haut a dit à Son propre sujet: «Rien ne Lui est semblable» (Cor.42, 11); Il a nié qu’Il puisse avoir un «semblable». Aussi bien l’intellect créé que la Loi sacrée indiquent qu’Il n’a -gloire à Sa transcendance !- aucun semblable. Nasâ’î rapporte cette parole d’Abou Oumâma : «Je m’approchai de l’Envoyé d’Allah et lui dis: «Donne-moi un ordre que je prendrai directement de toi !» Il répondit ! «»Adonne-toi au jeûne, car il n’a pas de semblable’’». Il a nié que puisse lui être comparée une œuvre quelconque de celles que Dieu a prescrites à Ses serviteurs. Celui qui sait que le jeûne est un attribut négatif, puisqu’il consiste à s’écarter des choses qui pourraient le rompre, sait avec certitude qu’il n’a pas de semblable : en effet, il n’a pas d’essence propre pouvant revêtir une qualification de réalité (wujud) intelligible pour nous. C’est pourquoi Allah le Très-Haut a dit aussi: «Le jeûne M’appartient». Il ne s’agit, en réalité, ni d’une œuvre d’adoration ni d’un acte (‘amal). Le mot «acte» comporte, quand on le lui applique, une certaine impropriété, tout comme le terme «existant» (mawjud) appliqué à Dieu tel que le comprend l’Intelligence humaine ; en effet, sa réalité (wujud) tient à Son Essence (dhatu-Hu) et ne peut Lui être attribuée de la même façon qu’à nous. Le Recueil de Mouslim rapporte, d’après Abou Hourayra, cette parole du Prophète -sur lui la Grâce unitive et la Paix divine !- : «Allah -qu’Il soit glorifié et magnifié !- a dit: «Tout acte du fils d’Adam lui appartient à l’exception du Jeûne, car celui-ci est à Moi et c’est Moi qui en paie le Prix. Le jeûne est un bouclier. Si l’un d’entre vous jeûne un jour, qu’il s’abstienne ce jour-là de propos indécents et de cris. Si quelqu’un l’insulte ou s’en prend à lui, qu il dise: «Je suis un homme qui jeûne, je suis jeûneur». Par Celui qui tient l’âme de Mohamed en Sa Main, en vérité l’haleine qui sort de la bouche du jeûneur sera plus parfumée pour Allah, au Jour de la Résurrection, que le parfum du musc. Deux joies appartiennent au Jeûneur: quand il rompt son jeûne, il se réjouit de sa rupture (bi-fitri-hi) et quand il rencontre son Seigneur -qu’Il soit glorifié et magnifié !- il se réjouit de son jeûne (bi-sawmi-hi)».» Le jeûneur rencontre son Seigneur au moyen de la qualification «rien ne Lui est semblable» : d’une part, l’Envoyé a nié toute comparaison possible avec le jeûne -selon le hadîth de Nas’î qui a été cité plus haut-, de l’autre (selon ce que le Coran dit de) Dieu, «rien ne Lui est semblable». Il Le voit donc par Lui-même, Dieu est à la fois «Celui qui voit» et «Celui qui est vu». C’est pourquoi il a dit -qu’Allah répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- : «il se réjouit de son jeûne» et non «il se réjouit de la rencontre de son Seigneur» car la joie ne se réjouit pas d’elle-même; elle est ce par quoi l’on se réjouit. Celui dont Dieu est le regard quand il Le voit et Le contemple, ne se voit lui-même (nafsa-Hu) que par Son Regard : la joie du jeûneur tient à son rattachement au degré de la «non-similitude» ! Ibn Arabi


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