Le représentant de la centrale syndicale, M. Malki, a catégoriquement
démenti, hier, le fait que l'UGTA ait fait des propositions sur le relèvement
du SNMG. « Je démens formellement les déclarations rapportées par la presse
selon lesquelles l'UGTA a proposé un seuil de 18.000 ou 25.000 dinars pour le
SNMG».
L'invité du centre de presse d'El Moudjahid a indiqué, lors de son
intervention, en marge d'une table ronde sur les questions d'actualité
économique, à l'occasion de la commémoration de la fête du 1er Mai, « qu'aucun
seuil n'a été jusque-là avancé par l'UGTA, et aucune date d'une tripartie n'a
été décidée jusqu'à maintenant ». Le représentant de l'UGTA s'est contenté de
dire que la question du relèvement du SNMG est chose sûre, puisque le président
de la République l'a annoncé le 24 février dernier. Et d'affirmer que la
question sera débattue lundi prochain, lors de la réunion organique ordinaire
de l'UGTA. Il précisera que les membres de l'UGTA devront, en marge de cette
réunion, étudier d'abord le pouvoir d'achat pour pouvoir proposer un seuil du
SNMG, proposition qui fera l'objet de concertation entre le patronat, l'UGTA et
le gouvernement.
Interrogé sur la date de la prochaine tripartite, le conférencier a
précisé qu'aucune date n'a été avancée pour le moment, ajoutant qu'elle ne se
fera pas de toutes les façons au cours du 1er semestre de cette année.
Concernant le pacte économique et social, le représentant de l'UGTA a affirmé
qu'il est en cours d'évaluation par les trois membres (le patronat, l'UGTA et
le gouvernement).
Les animateurs de la table ronde tenue hier au centre de presse d'El
Moudjahid se sont penchés sur les conséquences de la crise financière mondiale
et la nécessité de développer la petite et la moyenne entreprises dans notre
pays pour y faire face. Habib Yousfi, président de la Confédération générale
des entrepreneurs algériens (CGOEA), a affirmé que l'Algérie est frappée de
plein fouet par cette crise qui n'a pas encore dévoilé toutes ses surprises. Il
explique : « C'est très simple, l'Algérie dépend entièrement des recettes des
exportations des hydrocarbures, et quand la demande sur les hydrocarbures
baisse, nos moyens de financement et de développement se réduisent
automatiquement ». L'économiste M. Serrai a affirmé dans ce sens que l'Algérie
a perdu 70% de ses rentes financières à cause de la baisse des prix du pétrole.
L'ensemble des invités ont rappelé la nécessité d'aider les PME en difficulté
et d'en créer d'autres. Yousfi a cité l'exemple de l'Italie qui, après la
guerre, a créé 5 millions de PME, qui aujourd'hui sont le poumon de l'économie
Italienne. Les animateurs de la table ronde, représentants du patronat,
d'associations ou de syndicats, ont tous évoqué le problème de l'environnement
qui empêche l'épanouissement de la PME et de l'industrie en général dans notre
pays. Ils ont souligné les problèmes liés à la fiscalité, la réticence des
banques, le problème du foncier, la corruption, l'invasion des produits
importés et l'informel.
Abdelaziz M'henni, président de la Confédération des industriels et
producteurs algériens (CIPA), a pour sa part critiqué l'attitude de certaines
administrations qui n'arrivent même pas à communiquer avec le partenaire
social. «Nous communiquons facilement avec l'UGTA, mais certaines
institutions ne veulent même pas entendre notre voix ».
Sur un autre registre, les participants ont souligné que l'actuel
gouvernement doit relever le défi et répondre de ce fait à plusieurs questions
qui sont restées en suspens, à commencer, selon eux, par la protection des
produits algériens, la création des 120.000 PME, qui n'arrivent toujours pas à
voir le jour, et la réforme complète du système bancaire.
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Posté Le : 30/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com