Algérie

Rien de changé pour l'émigration en France



Du nouveau gouvernement français on attendait un signe, un geste, un symbole, annonciateur pour les immigrés et les demandeurs d'asile d'un accueil plus humain.
Ne serait-ce, par exemple, que le rétablissement des attributions ministérielles passées, lorsque le ministère des Affaires étrangères traitait les demandes d'asile, et que d'autres ministères, chargés des questions sociales, s'occupaient, depuis 1945, des demandes de naturalisation. Vaine attente : malgré les mises en garde du parti socialiste qui avant l'élection de François Hollande dénonçait «le lien entre immigration et insécurité», le gouvernement de Jean-Marc Hérault vient de reconduire les mesures de son prédécesseur. Un décret du 24 mai dernier confirme la décision sarkozyte de 2010, qui confie au seul ministère de l'Intérieur l'immigration, les naturalisations et l'asile.
Présente à l'arrivée, lors du contrôle des passeports, la police continue d'«accompagner» les immigrés durant tout leur parcours et leur séjour en France. C'est elle qui les laisse entrer ou les refoule, les autorise à séjourner ou les renvoie dans leur douar d'origine, renouvelle leur carte de séjour ou la supprime, accepte ou rejette une éventuelle demande de naturalisation. Pour le pouvoir socialiste, les immigrés restent donc a priori des suspects ou des fraudeurs potentiels. La Ligue des droits de l'homme, des collectifs d'avocats et d'associations humanitaires dénoncent vigoureusement «le retour de Claude Guéant».




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