Algérie

«Rien d'alarmant», selon le CRAAG



Pour le Dr Chafik Aidi, responsable de la surveillance sismique au CRAAG, « l'activité sismique enregistrée dernièrement n'est pas un signe précurseur d'un tremblement de terre plus fort »Une secousse tellurique de 4,2 degrés sur l'échelle de Richter a été enregistrée, ce samedi, à 06h10 dans la wilaya de Tipaza. L'épicentre de cette secousse tellurique a été localisé à 03 km au Nord-est de Sidi-ghiles, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). C'est la dixième secousse ressentie depuis le début de l'année.
En effet, une récurrence des secousses telluriques d'une magnitude allant de 4.2 à 4.9 ont été enregistrées, ces derniers mois, au nord de l'Algérie. Pour Chafik Aidi, Docteur en géophysique et responsable du réseau national de la surveillance sismique au CRAAG, contacté par Liberté, cela n'a rien d'alarmant.
« L'activité sismique enregistrée dernièrement entre dans l'activité normale et ce n'est pas un signe précurseur d'un tremblement de terre plus fort », précisant qu'« elle est due au rapprochement des deux plaques tectoniques, Africaine et Eurasienne, qui sont en rapprochement depuis des millions d'années ».
À titre informatif, explique notre interlocuteur, «nous enregistrons une dizaine de secousses par jour, qui ne sont pas ressenties car leurs magnitudes sont inférieures à 3. Elles varient généralement entre 1 et 2.5. Mais de temps en temps, on peut enregistrer des secousses ressenties ou modérées... ».
Le nord du pays est principalement le plus touché, de l'EST à l'Ouest, jusqu'à l'Atlas, « en onshore (voie terrestre) et offshore (voie maritime) », détaille le géophysicien, en rappelant que « l'Algérie se trouve au nord de l'Afrique, donc à la frontière des deux plaques (africaine et eurasienne) », que «le rapprochement entre l'Afrique et l'Europe est en continu », et que « parfois il se manifeste par des petites secousses et parfois par des secousses modérées».
Aussi, plusieurs répliques peuvent survenir après un important séisme, comme le dernier en date qui a été enregistré le 7 août dernier, dans la wilaya de Mila, d'une magnitude de 4,9 degrés sur l'échelle ouverte de Richter où son épicentre a été localisé à 2 km au sud-est de Hammala.
«Quand c'est une secousse d'une magnitude de plus de 4, on enregistre plus d'une trentaine de répliques par jour dans la même région, mais avec le temps elles diminuent en nombre et en magnitude, jusqu'à reprendre une activité normale, qui est de 10 secousses par jour, entre 40 et 60 par mois et sur l'année ça varie entre 200 et 300 », explique Chafik Aidi.
Le Docteur a insisté sur l'importance de la prévention et a rappelé les mesures que les citoyens doivent prendre avant, pendant et après un tremblement de terre, pour éviter les pertes humaines. «Il ne faut surtout pas céder à la panique, même si c'est difficile de maitriser soi-même dans pareille circonstances. Les plus grands accidents se produisent par la perte de contrôle, il faut donc garder son sang-froid, localiser les piliers, se cacher sous la table le temps que la secousse passe pour enfin pouvoir sortir », recommande-t-il, en ajoutant qu'il « faut absolument éviter de sortir directement pendant les vibrations ou emprunter les escaliers, qui sont l'endroit le plus vulnérable lors d'un séisme, sans oublier que les normes de constructions doivent aussi être scrupuleusement respectées ».
Sihem Benmalek


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