Riadh El Mansali, directeur général d'Hp El Djazaïr, évoque les grands projets en Algérie et les ambitions du groupe informatique américain.
Une formation SSW (Simply StorageWorks Academy) a été organisée récemment à Alger par Hp pour former des ingénieurs à l'usage des solutions de stockage. Quel est le but à atteindre ' Le modèle de distribution et de vente de Hp se fait à travers nos réseaux de partenaires : on a 4 grossistes en Algérie, en plus d'un réseau de revendeurs spécialisés (prefered partner). Dans le cadre de la certification et de la spécialisation de nos partenaires, nous organisons des séminaires techniques sur des produits précis et sur la vente. Il y a trois semaines, les partenaires nord-africains ont participé à un événement sur les techniques de vente. Les commerciaux apprennent, par exemple, comment aborder un client. La semaine dernière, nous avons organisé un événement sur la partie stockage, des produits qui s'adressent aux PME/PMI. On a apporté des équipements avec deux experts venus de notre centre de compétences d'Allemagne et qui ont fait une tournée MENA. Pour l'Afrique, il y a eu 2 pays choisis : l'Algérie et le Kenya. On a parlé technique tout en positionnant les produits en plus des ateliers de travail à travers 4 groupes de 10 personnes.Quel regard portez-vous sur le marché ' On voit une mutation dans le secteur public (entreprises étatiques, industrie, finance) à travers de grands chantiers de refonte de data center. Il y a des projets pour refaire entièrement leur système d'information. Les grandes entreprises avaient une première priorité : construire le réseau de communication. Elles passent au choix des applications et à la mise en place des infrastructures. On le perçoit dans le secteur financier : il y a des projets de modernisation du système bancaire, dans l'industrie (SNVI), les hydrocarbures. Il y a une montée en cadence. Il y a aussi la venue de beaucoup de grandes structures et des boîte privées étrangères qui s'installent seules ou en coopération avec des entreprises algériennes, il y a de gros investissements qui se font. Hp semble négliger les particuliers. Est-ce une impression ou un choix 'On s'intéresse aux particuliers, seulement je pense que ce segment exige un réseau de distribution spécifique et des chaînes de vente grand public (Retail). Hp possède une gamme de produits qu'on appelle pavillon, qu'on ne va pas tarder à introduire en Algérie. Au bureau d'Alger, on est 42 personnes. Nous avons travaillé sur de gros projets, dont celui de Wataniya Télécom Algérie (WTA) sur la facturation convergente. On est sur d'autres projets avec les 4 opérateurs télécoms (3 mobiles et 1 fixe), ainsi que dans les hydrocarbures et les finances. On a bien avancé avec certains, avec d'autres un peu moins.La concurrence se fait de plus en plus vive, n'est-ce pas ' Il n'y a pas un seul marché en Algérie où on ne constate pas chaque 2 mois l'arrivée de nouveaux acteurs et dans les IT, c'est pareil. La concurrence est une bonne chose pour le pays : ça va obliger les sociétés à monter en puissance et les prix vont être plus raisonnables pour les clients finaux. Les entreprises vont devoir investir dans les hommes. Le point fort de Hp est son portfolio hyper large. Quand on développe un produit, c'est pour faciliter sa gestion, réduire les coûts et prendre moins de risques. On amène de la valeur ajoutée. On a acquis EDS, numéro 2 mondial, dans les services informatiques et Mercury, une compagnie spécialisée dans les solutions d'administration et de gestion.Quelles sont les contraintes rencontrées ' Ce qui nous manque pour mieux faire, c'est d'avoir une meilleure visibilité dans les IT en Algérie, avoir des informations plus fiables (combien on importe, combien de produits sont vendus), avoir les statistiques et les indicateurs. On souhaite savoir combien dépense l'Algérie en totalité en informatique. L'observatoire que souhaite mettre en place le nouveau ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication va dans ce sens. Ce sont des données primordiales pour établir notre business plan, engager des investissements et suivre les tendances. Certes, on ne navigue pas à vue mais on travaille sur des estimations.
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Posté Le : 08/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com